Dans la présentation annuelle de sa stratégie, le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell s'est montré «confiant» quant à ses perspectives de croissance, indiquant qu'il était en train d'évaluer 35 projets d'exploration et de production, correspondant à des gisements contenant quelque 8 milliards de barils. Il a en effet affiché un taux de remplacement record de ses réserves (288%) l'an dernier avec un volume de réserves nettes qui atteint 14,1 milliards de barils.La direction du groupe a aussi déclaré vouloir porter sa production d'hydrocarbures (pétrole et gaz) à 3,5 millions de barils par jour en 2012, soit 11% de plus qu'en 2009. Shell prévoit ainsi d'investir 25 à 30 milliards de dollars par an jusqu'en 2014 pour atteindre ses objectifs de croissance, soit le plus important programme d'investissement de l'industrie pétrolière. Des prévisions qui tranchent avec la baisse ininterrompue de la production du groupe les sept dernières années, et avec sa décision de supprimer 1.000 emplois d'ici la fin 2011. Le chiffre devrait s'élever à 2.000 si on prend en compte la suppression de 1.000 emplois déjà prévue cette année, soit 1% de ses effectifs. Le groupe a aussi annoncé ne pas augmenter ses dividendes pour le premier trimestre, et le maintenir à 42 cents par action.