La 16e édition du Festival International du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT) se déroulera du 27 mars au 3 avril 2010 et fera encore la preuve de la bonne santé du 7e art méditerranéen. Le pourtour méditerranéen fait son cinéma Tout au long de ses précédentes éditions, le FICMT a drainé à Tétouan, entre autres, Youssef Chahine, André Téchiné, Giuseppe Tornatore, Farid Chawqi, Boussy, Jane Birkin, Salah Abou Seïf... en plus d'une armée de réalisateurs et de comédiens marocains. C'est que le festival a cela de particulier : l'une des rares grand-messes du septième art à faire la part belle aux rencontres et aux plates-formes entre les professionnels et le public. Le festival récompense 10 films en compétition dans trois sections : le prix du long-métrage dont celui de Mohamed Reggab et Azzeddine Meddour, le prix du court métrage et le prix du documentaire. Au-delà des compétitions, le FICMT prévoit des séances spéciales pour la projection de films inédits. Des rétrospectives, des hommages et des tables rondes appelant notamment les enjeux et les perspectives du cinéma marocain. Un programme scolaire prévoit quant à lui annuellement des ateliers d'écriture et de réalisation ainsi que d'autres pour les techniques de montage, les bases prises de vue et les effets spéciaux, les techniques du reportage ainsi que les métiers du cinéma. Et spécialement pour les enfants, un atelier de fabrication d'un film d'animation est soigneusement pensé. Tout va bien ! Les chiffres disponibles sur le site du festival augurent de la bonne santé du cinéma dans la ville du détroit. Ce sont huit jours de projections de plus de 120 films qui ont lieu tous les ans dans les cinq salles dédiées au festival : à Avenida, salle officielle du festival, qu'au cinéma Teatro Espagnol, à l'Institut français de Tétouan, à l'Institut national des beaux-arts et à la Maison de culture. Le budget de l'année dernière se chiffre selon l'organisation à 6 millions de dirhams pour accueillir entre autres les 14 pays hôtes de l'événement et verser 255.000 DH de récompenses aux films gagnants. Qu'en est-il du budget 2010 ? Parmi les points saillants de la vie du FICMT, la naissance officielle en 2006 de la fondation présidée par Nabil Benabdallah, ex-ministre de la communication, passe-partout dans les festivals et lui-même, premier défenseur de l'idée d'une fondation pour le festival, aux côtés d'autres partenaires habituels. Depuis cette année, les premières priorités de la fondation étaient de donner un nouveau souffle au festival, en lui assurant une dimension plus professionnelle et cela, à travers notamment son organisation annuelle. Depuis cette date, le FICMT a connu un sacré tournant dans son itinéraire.