Ouverture de nouvelles dessertes de la RAM sur la Russie. Signature d'une convention entre la Caisse de dépôt et de gestion et la banque russe VEB. Le royaume qui s'érige en deuxième destination touristique préférée des Russes, et la Vision 2020 qui veut en faire un marché principal. Une société russe dans les starting-blocks pour le marché de la centrale nucléaire civile marocaine, et l'imminence d'un deal pour l'achat de chars russes T90. Nul besoin de motiver l'actualité des relations maroco-russes puisqu'elle est multiple et confirme le nouvel élan de la coopération entre les deux pays. Pourtant, c'était bien mal engagé. En effet, le Roi Hassan II a fait le choix du multipartisme et du libéralisme, prenant à contre-courant la quasi-totalité des pays de la région et du monde arabe en général. En prenant ce parti, il a inscrit le Maroc dans le giron libéral américain l'éloignant par la même de l'orbite socialiste soviétique. Il faudra attendre la visite à Moscou du Roi Mohammed VI en octobre 2002 pour voir la dynamique de coopération entre les deux pays prendre un nouvel élan, s'ensuivit la signature d'une déclaration sur le partenariat stratégique. Le but est de renforcer les domaines de coopération traditionnels tout en élargissant le champ vers de nouveaux secteurs tels que les technologies des télécommunications, la coopération spatiale et ses applications scientifiques, technologiques et économiques, les grands ouvrages dans le domaine des infrastructures et de l'équipement, l'énergie et les mines, l'énergie nucléaire civile, la coopération industrielle, la santé, et enfin et surtout le tourisme. Depuis, les annonces de nouveaux projets russes au Maroc fusent et s'accélèrent depuis quelques mois. Américains et Français resteront-ils les bras croisés devant cette offensive russe ? Rien n'est moins sûr... Plus de détails sur ce rapprochement dans le numéro de demain, vendredi 8 avril, des Echos quotidien.