«Fragments» de Hakim Belabbes remporte le Grand Prix de cette édition. Nouvelle consécration pour «Courte vie» de Adil Fadili, lauréat du Grand Prix du court métrage C'est lors d'une cérémonie pleine de couacs, que le président du jury du long métrage Ahmed Ghazali, a annoncé le nom du lauréat du Grand Prix de la 12e édition du Festival national du film de Tanger. Après avoir remporté le Prix de la critique décerné par l'Association marocaine des critiques de cinéma, le documentaire «Fragments» de Hakim Belabbes, a encore une fois brillé en raflant le Grand Prix du FNFT. «C'est trop pour moi... Je ne m'attendais pas à ce prix», a déclaré le cinéaste marocain qui a offert au public un film très émouvant et surtout humaniste. Le prix de la première œuvre et celui du jury spécial, ont été octroyés respectivement à ... «Un film» de Mohamed Achouar et «The end» de Hicham Lasri. Deux longs métrages qui ont suscité un débat houleux lors de cette manifestation. Lors des conférences de presse, certains critiques et cinéphiles ont dénigré les deux productions, les qualifiant de «navets». Très attendus, le Prix du premier rôle masculin a été remporté par le jeune acteur Omar Lotfi pour son rôle dans «Libres d'aimer» de Abdelhay Laraki, tandis que celui du premier rôle féminin a été octroyé à Meriem Raoui, pour son rôle dans «Mirages» de Talal Selhami. «Certes Omar Lotfi a bien interprété le rôle de Thami dans le film de Laraki, mais je pense qu'il y a d'autres acteurs qui méritent plus ce Prix. Je pense à Ismaïl Aboul Kanater, qui était sans aucun doute la grande révélation de cette édition. Mais vous savez, c'est le jury qui a le dernier mot», nous confie le critique de cinéma Mohamed Soukry. Quant au Prix du second rôle masculin, il a été décerné à Fahd Benchemsi qui a interprété l'un des trois personnages principaux du film d'Achaouar. Noufissa Benchehida, elle, a remporté celui du second rôle féminin pour son interprétation dans Agadir Bombay de Myriam Bakir. Côté court métrage, le film «Courte vie» de Adil Fadili a gagné, sans aucune surprise, le Grand Prix du Festival. Le Prix du jury spécial, lui, a été attribué à «Karkoubi» de Jaïs Zinoune. L'organisation, le maillon faible Le dernier jour de la 12e édition du FNFT a été marqué également par la tenue d'une conférence de presse sur le bilan de l'année cinématographique 2010. Animée par le directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), Nour Eddine Saïl, cette conférence a été l'occasion de révéler à l'opinion publique, les différents faits marquants de l'année écoulée. En effet, 23 films ont bénéficié de l'avance sur recettes au titre de l'année 2010, d'un montant global de 58,950 MDH. Par ailleurs, Saïl a déclaré qu'un total de 21 films étrangers ont été tournés au Maroc, au titre de l'année 2010, pour un investissement global de 140,2 MDH. Les recettes guichets, ont atteint 72.5 MDH pour plus de 2,5 millions d'entrées. Saïl qui a défendu ardemment les films projetés lors de cette édition. Il a affirmé encore une fois qu'il était impossible de produire 20 bons films par an. «Si trois ou quatre films sortent du lot, je pense que c'est déjà une consécration pour nous», a-t-il précisé. Avant de s'atteler sur le problème de la qualité des films marocains, le CCM devrait d'abord revoir l'organisation de ce festival qui a montré cette année, toutes ses lacunes à commencer par le choix des lieux à Tanger, notamment la salle de cinéma Roxy qui ne convient pas à ce genre de manifestations.