Arab Strategy Forum vient de publier un rapport sur la connaissance scientifique, qui dévoile l'état des lieux de la place consacrée à la science dans les pays arabes, au titre de l'année 2009. Intitulé «Vers l'intercommunication productive de la connaissance», le rapport révèle un bilan mitigé pour le Maroc. Nous apprenons que l'indice d'innovation est en baisse dans la majorité des pays arabes, comparé à celui de 1995, exception faite de la Tunisie, des Emirats Arabes Unis et du Qatar. La production scientifique, point fort du Maroc Autre problème soulevé par le rapport, le fait que «les agences de recherche scientifique sont rattachées à des entités étatiques éducatives, plutôt qu'à des secteurs qui incitent à l'innovation». Ceci a entraîné une scission entre, d'une part, éducation et recherche, et de l'autre, économique et social. Or sans un environnement social, économique et culturel qui encourage la recherche scientifique et les idées innovantes, celles-ci ne peuvent pas s'épanouir. Parallèlement, les efforts du Maroc dans le domaine scientifique se dévoilent, à l'image de la production scientifique. Celle-ci a connu une hausse de 9% entre 2006 et 2009, chiffre lancé la semaine dernière lors de la cinquième session plénière de l'Académie Hassan II des Sciences et techniques. Autre point positif, la qualité de ses institutions scientifiques, pour lequel le Maroc a été classé 9e parmi les pays arabes, et figure sur la liste des sept pays à avoir enclenché ce processus, avec l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Tunisie, le Qatar, le Liban et l'Algérie.
