La journée mondiale placée sous le signe de la sensibilisation En 2030, ce fléau pourrait tuer 12 millions de personnes Le cancer. Un mot qui continue à faire peur. «Le mauvais mal» comme on l'appelle communément au Maroc pour éviter de l'appeler par son nom. Si lorsqu'un adulte est atteint, les raisons ayant pu provoquer la maladie semblent évidentes (tabagisme, sédentarité,...), il n'est qu'«injustice» quand il touche un enfant. À titre indicatif, les cancers pédiatriques ne sont pas les mêmes que ceux que l'on trouve chez l'adulte. Les symptômes, les traitements et les taux de survie sont également différents. À l'occasion de la journée mondiale du cancer de l'enfant célébrée hier, une grande journée de sensibilisation, initiée par l'Association de l'avenir, a été organisée à Rabat. Si l'on imagine aisément le supplice que doit représenter la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie pour un corps frêle, un espoir demeure : la prévention. En effet, comme l'a souligné la présidente de l'Association, Fouzia Msefer Alaoui, «le cancer de l'enfant est curable, si le diagnostic est réalisé tôt et s'il est traité avec des moyens suffisants et d'une façon adéquate». Causes mal définies L'OMS le confirme, en lançant le chiffre «d'un tiers de charge virale réduite par le dépistage et le traitement précoces des cas». Cette affirmation repose sur le constat que «le traitement est plus efficace lorsque la maladie est décelée tôt». L'objectif est de détecter les signes du cancer avant l'apparition de métastases. Le cancer, lorsqu'il touche les enfants, est rarement mortel, et les formes les plus souvent diagnostiquées chez les enfants sont la leucémie, les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière. Malgré les progrès révolutionnaires de la médecine, le cancer reste une cause majeure de décès dans le monde, à l'origine de 7,4 millions de décès en 2004, soit 13% de la mortalité mondiale. On estime que d'ici 2030 le nombre de décès par cancer devrait poursuivre sa progression et atteindre 12 millions de personnes.