Le centre de suivi et d'analyse des requêtes compte innover en 2011, pour être plus à l'écoute des citoyens. La cellule relevant du département de la Justice va dresser des ponts directs avec les plaignants, en mettant en place un site web exclusivement dédié à la collecte des diverses contestations à l'encontre des sentences émanant des juridictions du royaume. Le «e-plainte» se chargera de «recevoir les plaintes et les doléances adressées au ministre, de les enregistrer, de les analyser et d'en assurer la transmission aux directions centrales du ministère», souligne le département de la communication du ministère. «Il s'agit de suivre les traitements qui leur sont réservés et de faire des bilans périodiques s'y rapportant, pour dégager leurs tendances générales et en faire rapport au ministre», est-il indiqué. Le plaignant sera amené à saisir les informations d'identité ainsi que les données relatives à sa doléance. Pour obliger le plaignant à fournir toutes les informations nécessaires pour le bon traitement de sa requête, les champs sont obligatoires. Après validation des données par le système, la plainte sera enregistrée, explique-t-on auprès du département de Mohamed Naciri. Par ailleurs, et pour la visualisation des plaintes envoyées via internet, les fonctionnaires consultent la page plaintes internet dans l'application interne du centre de suivi et d'analyse des requêtes. Par la suite, la plainte prendra le circuit normal du traitement. Ça marche ! Une fois la plainte envoyée, on confirme au plaignant la bonne réception de sa requête en lui indiquent le numéro d'enregistrement. Le nouveau service est disponible dans les deux langues -arabe et française- et propose plusieurs indicateurs aux plaignants pour accélérer le délai de traitement de leur demande. C'est le cas notamment des diverses mentions qui relèvent du secret des jugements et se rapportent au numéro de dossier de l'affaire ou encore de la juridiction concernée et de l'état de jugement. Le lancement du «e-plainte» a été saisi par le ministère pour révéler le bilan du centre au cours de l'année 2010 durant laquelle, 8.245 plaintes ont été reçues. Les dossiers en cours de jugement accaparent prés de 23% des contestations , alors que la répartition selon les circonscriptions judiciaires montre que Casablanca et Rabat sont les deux villes où les décisions de la justice ont de plus en plus du mal à être acceptées avec 27% de plaintes. La part des plaintes anonymes diminue d'année en année, selon les données du centre, tout comme les plaintes adressées à l'encontre des magistrats qui ont été de l'ordre de 320 cas. Les deux chambres ont elles aussi adressé 9 plaintes au centre de suivi durant l'année écoulée, qui a vu également des centaines de plaintes contre l'inexécution des décisions des tribunaux. Y.B