Fatigue intense, palpitations, pâleur, vertiges, troubles du sommeil, troubles de la mémoire ou du raisonnement,...Voilà ce qu'a voulu expliquer l'Association marocaine de la presse médicale (AMPM), jeudi soir lors d'une conférence, au sujet de l'anémie rénale, connue comme une maladie chronique, mais dont les conséquences sur la santé humaine sont mal connues. «Pour beaucoup de personnes, l'anémie n'est pas perçue comme une maladie, mais simplement comme un changement de teint. Or, elle a de vraies conséquences sur la vie de tous les jours», explique Nejmdine Bouabid, spécialiste en communication médicale. Dans le jargon médical, l'anémie est une diminution du taux de globules rouges (GR) dans le sang. Elle peut résulter d'une hémorragie, où la perte de sang entraîne la perte de GR, ou d'un défaut du sang qui soit ne produit pas assez de GR, soit avec une durée de vie insuffisante. Elle peut toutefois provenir d'une maladie comme une insuffisance rénale chronique. Une maladie à prendre au sérieux Selon l'Organisation mondiale de la santé, il y a anémie lorsque le taux d'hémoglobine est égal ou inférieur à 11 grammes par décilitre (g/dl). En dessous de 6 g/dl, la vie du patient est en danger. Les globules rouges servant à transporter l'oxygène dans le sang, les conséquences de l'anémie peuvent ainsi aller jusqu'à des problèmes cardiaques graves. Dans le cas d'une anémie ponctuelle, une transfusion sanguine et une alimentation riche en fer suffisent à compenser. Mais pour les anémies les plus graves, comme c'est le cas de l'anémie rénale, le rein détruit ne produit plus l'érythropoïétine (EPO). Or, l'EPO est nécessaire à la moelle osseuse pour produire des GR. En effet, si la dialyse permet de filtrer et d'épurer le sang, elle ne peut recréer des EPO. La fonction hormonale du rein ne peut être reproduite, et le malade doit ingérer des EPO de synthèse. Heureusement qu'aujourd'hui le traitement de l'anémie a évolué jusqu'à remédier au manque des globules rouges dans le corps humain.