Comment lutter contre l'analphabétisme? «Construire une école est la première idée qui nous vient en tête. Pourtant, rien ne prouve que cette idée répandue est celle qui fera le mieux ses preuves», lance d'emblée Adnane Addioui, chargé de projet au British Council. S'éloigner des sentiers battus, voici ce que propose la compétition des jeunes innovateurs sociaux, initiée par «Initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI Alumni Network)», en partenariat avec la CDG, la Fondation marocaine pour l'éducation et pour l'emploi (EFE Maroc), et le British Council. Qu'est-ce qu'un jeune innovateur social? «Ce projet vise à sensibiliser les jeunes à la résolution d'un problème social qui est en rapport, soit avec l'orientation scolaire, l'analphabétisme ou la santé, pour ne citer que ces thèmes, en proposant des projets inédits, décalés mais efficaces», explique Addioui. L'entrepreneuriat social est la pierre angulaire de ce projet, «l'objectif à long terme est d'établir un partenariat institutionnel entre l'Etat, les associations locales, les entreprises et les organismes internationaux». Idées créatives À la suite d'un appel à candidatures lancé en décembre 2009, les organisateurs en ont récolté pas moins de 500. «Nous avons retenu 25 jeunes, dont 11 filles et 14 garçons âgés entre 17 et 25 ans, que nous avons par la suite séparé en cinq groupes homogènes en termes d'idées globales. Un coach a été attribué à chacun des groupes». Suite aux formations qu'ils ont suivies durant deux week-ends successifs, (9-10 et 16-17 janvier), les groupes de jeunes présenteront leurs projets créatifs lors de la cérémonie de clôture. Celle-ci aura lieu le 22 janvier au Centre culturel d'Agdal. Mis à part les partenaires de l'évènement, seront également conviées à la cérémonie de clôture plusieurs personnalités du monde associatif, dont Aïcha Ech Chenna, présidente de l'Association solidarité féminine, et Najat M'jid présidente de la Fondation M'jid. «Elles nous présenteront les moyens innovants qui les ont aidés à réaliser leurs projets, et sur lesquels d'autres n'auraient peut-être pas parié», ajoute Addioui.