Investir dans les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières, dits OPCVM, équivaut à s'assurer un rendement sans avoir à se charger de la gestion de son portefeuille. Selon les dernières statistiques du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CVDM), l'actif net de ces véhicules, qui correspond à la valeur des titres en portefeuille, est en baisse depuis novembre dernier. Il est passé de 226,1MMDH, en début de période, à 224,5 milliards en décembre dernier avant de s'établir à 222,8MMDH en janvier 2011. Effet de valorisation ou retrait d'investisseurs suite au manque de visibilité qui plane sur les marchés ? Quelles que soient les raisons de ce recul, cela n'a toutefois pas entaché les choix de placement des investisseurs. On note donc l'habituelle prédominance des institutionnels (ou entreprises financières). Entre décembre 2010 et janvier dernier, leur part s'est renforcée dans le total des OPCVM existants, passant de 68% à 70% des sommes gérées. Les compagnies d'assurances, qui représentent la part la plus importante dans cette catégorie d'investisseurs (36% avec 56,5MMDH investis), optent davantage pour les OPCVM obligataires à moyen et long termes (OMLT), où elles ont investi 53,48% de leurs placements totaux dans l'ensemble des OPCVM disponibles sur le marché. Un penchant qui est pour garantir à cette catégorie d'investisseurs un rendement raisonnable avec la baisse des taux observée depuis novembre dernier. Ces véhicules moins risqués offrent toutefois des rendements faibles que d'autres produits, pour contrebalancer cette donne des compagnies d'assurance placent en segment actions 29% de leurs fonds investis en OPCVM. Les organismes de prévoyance et de retraite, plus prudents, ont investi leurs fonds dans les OMLT à hauteur de 61,37% et dans les monétaires à hauteur de 29,8% soit 32,4MMDH et 15,7MMDH, respectivement. Dans ce sillage, les banques concentrent le plus gros de leurs investissements dans les OMLT (84,65% de leurs fonds investis en OPCVM), les diversifiés comptent 7,19% suivi des monétaires (3,95%), des obligataires à court terme avec 2,2 % et des actions 1,87%. Les sociétés de bourse, elles, préfèrent les monétaires où elles ont placé 782,6MDH (soit 63,86% de leurs investissements en ce véhicule), les OMLT ont quant à eux attiré 26,19% des fonds des sociétés de bourse (soit 320,9MDH). La Caisse de Dépôt et de Gestion, bras financier de l'Etat, place 92,52% de ces fonds en actions (soit 1,6MMDH) et le reste en OMLT à hauteur de 7,47% (128,4MDH) et marginalement dans les diversifiés et monétaires (66.987 DH et 4.470 DH respectivement). En somme, les entreprises financières choisissent les OMLT en priorité en comptant 61% de l'actif net leur correspondant. Les monétaires viennent en seconde position en représentant 16% du total et les actions en troisième rang avec une part de 14%. Du monétaire a ses adeptes Du côté des entreprises non financières, on retrouve le même attrait pour les deux véhicules vedettes chez les entreprises financières mais avec une tendance renversée. En effet, les entreprises non financières relèguent les OMLT à la seconde position avec 13,9MMDH investis représentant 19,9 % du total placé, détrônés par les monétaires qui comptent 24,3MMDH (soit 51,99 %). Et pour cause, ces véhicules (monétaire) offrent souplesse et faible risque s'affichant comme un placement attractif pour optimiser sa trésorerie. La troisième classe d'OPCVM plébiscitée par cette catégorie d'investisseurs est celle investissant dans les obligations à court terme, où ils investissent 10,3 %, suivi des contractuels et actions à des parts presque égales (3,49 % et 3,13 % respectivement). Ceci-dit l'attrait des entreprises non financières pour les contractuels se manifeste davantage. Par rapport aux autres catégories d'investisseurs, leurs parts y représentent 67,01 % correspondant à 1,6MMDH. Préférés pour les garanties qu'ils présentent, ces véhicules gagnent de plus en plus du terrain. S.B