Le ministre du Transport, Abdessamad Kayouh, a dévoilé un plan d'investissement exceptionnel de 96 MMDH pour moderniser et étendre le réseau ferré national d'ici 2030. Lignes à grande vitesse, trains modernes, gares rénovées… L'objectif est de transformer le rail en un pilier central du développement économique et social du Royaume. Le Maroc se dote d'une vision d'avenir audacieuse pour son infrastructure ferroviaire, matérialisée par un plan d'investissement exceptionnel de 96 MMDH. Ce programme, annoncé par Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, lors d'une réunion de la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines, de l'environnement et du développement durable à la Chambre des représentants, vise à moderniser le réseau existant, afin de mieux connecter les villes, les ports et les aéroports du pays. L'objectif est de faire du rail un pilier central du développement économique et social du Royaume, en facilitant les échanges, en stimulant la croissance et en créant des milliers d'emplois. Investissements massifs dans le secteur ferroviaire Le plan d'investissement présenté par le ministre du Transport se décline en plusieurs volets clés. Premièrement, 53 MMDH seront alloués à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, ainsi qu'au développement du transport ferroviaire régional sur le réseau existant. Cette extension du réseau à grande vitesse permettra de réduire considérablement les temps de trajet entre les principales villes du pays et de stimuler les échanges économiques et le tourisme. Deuxièmement, 29 MMDH seront consacrés à l'acquisition de 18 trains à grande vitesse et de 150 trains multiservices. Cette modernisation du matériel roulant permettra d'améliorer le confort et la fiabilité des services ferroviaires, tout en augmentant la capacité de transport de passagers et de marchandises. Enfin, 14 MMDH seront investis dans la construction ou la réhabilitation d'une quarantaine de gares et dans la maintenance du réseau national. Ces travaux permettront d'améliorer l'accessibilité et la qualité des services dans les gares, ainsi que d'assurer la sécurité et la fiabilité du réseau ferroviaire dans son ensemble. Un plan de développement plus large à l'horizon 2040 Ces projets s'inscrivent dans un plan de développement plus large du réseau ferroviaire marocain à l'horizon 2040. L'objectif est de relier 43 villes marocaines, contre 23 actuellement, et de desservir 87% de la population, contre 51% aujourd'hui. De plus, le plan prévoit de connecter 12 aéroports internationaux et 12 ports par voie ferroviaire, contre un seul aéroport et six ports actuellement. Ces améliorations significatives de la connectivité auront un impact majeur sur le développement économique et social du pays, en facilitant les déplacements des personnes et des biens, et en créant environ 300.000 emplois. Parmi les projets phares, la liaison ferroviaire avec le Port Nador West Med. Un investissement de 4,3 MMDH est prévu pour cette liaison, dont le chantier est achevé à 17%. Des études détaillées ont été réalisées et les procédures d'acquisition des terrains sont en cours. Développement d'un écosystème industriel ferroviaire L'augmentation des besoins de l'Office national des chemins de fer (ONCF) en wagons représente une opportunité pour développer un écosystème industriel ferroviaire au Maroc. Abdessamad Kayouh a souligné la volonté de renforcer l'indépendance du Royaume dans le secteur du transport ferroviaire, en favorisant la création d'une unité locale de fabrication de trains, le développement d'un système de fournisseurs et de sous-traitants, et la création d'une joint-venture entre les constructeurs et l'ONCF pour la maintenance. Cette stratégie vise également à orienter l'unité de production industrielle vers l'exportation vers les marchés africains et européens, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que hub industriel régional. L'aérien et le maritime ne sont pas en reste Le secteur du transport aérien n'est pas en reste, avec des investissements prévus de 42 MMDH d'ici 2030. L'objectif est de renforcer la position de l'aéroport de Casablanca en tant que porte d'entrée reliant le Maroc au monde, d'étendre la flotte de Royal Air Maroc, et d'accompagner la croissance du trafic aérien par la modernisation et l'extension des principaux aéroports du pays. Parmi les projets, le ministre a cité l'aménagement de l'aéroport de Casablanca pour augmenter sa capacité à 44 millions de passagers par an, la construction d'un nouveau terminal à l'aéroport de Rabat-Salé pour accueillir 4 millions de passagers par an, et la mise à niveau des aéroports de Tanger, Marrakech, Fès, Tétouan et Agadir. Le renforcement du transport intérieur est également une priorité, avec le soutien à l'ouverture de nouvelles lignes pour désenclaver les zones éloignées.