Pour que le pays puisse sortir de la liste grise du GAFI, il doit résoudre tous les points d'action avant février 2025. Le GAFI a appelé à une application rigoureuse des sanctions en cas de non-conformité et à un accès immédiat aux informations sur la propriété effective. L'Afrique du Sud se doit de traiter d'ici février 2025 six autres points critiques définis dans le plan d'action du Groupe d'action financière (GAFI) pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a révélé lundi le Trésor. L'Afrique du Sud a été placée sur la «liste grise» du GAFI, ce qui signifie qu'elle présente des lacunes dans la lutte contre les flux financiers illicites, une décision qui a immanquablement des conséquences désastreuses sur les coûts des banques, les gestionnaires d'actifs et toute l'économie du pays «Le pays devrait continuer à remédier à ses déficiences stratégiques restantes», a déclaré le Trésor, prévenant qu'il sera difficile de mettre en œuvre les six mesures restantes d'ici février. Le Gafi a appelé à une application rigoureuse des sanctions en cas de non-conformité et à un accès immédiat aux informations sur la propriété effective. Pour que le pays puisse sortir de la liste grise, il doit résoudre tous les points d'action avant février 2025. En cas de succès, le Groupe conjoint africain du GAFI procédera à une évaluation sur place en mai 2025, avec la possibilité d'émettre une recommandation officielle de sortie de la liste grise d'ici juin. Si des points restent en suspens, la prochaine possibilité d'évaluation se prolongera jusqu'en octobre prochain ou plus tard, ce qui signifie une période prolongée de liste grise. L'Afrique du Sud fait actuellement l'objet d'une surveillance accrue pour remédier aux faiblesses de ses cadres de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes. Bien que différente de la «liste noire» plus stricte du GAFI, qui s'applique aux pays non coopératifs, l'inscription sur la liste grise indique que le pays travaille activement avec le GAFI pour remédier aux lacunes. L'inscription sur la liste grise peut avoir un impact sur la réputation internationale de l'Afrique du Sud, ce qui se traduit souvent par son inclusion sur la liste des pays tiers à haut risque de l'Union européenne et dans les registres à haut risque d'autres juridictions. Cette surveillance accrue peut affecter les investissements étrangers et l'accès aux financements internationaux, exerçant ainsi une pression indirecte sur l'économie nationale. Suite à la nouvelle évaluation de l'organisme mondial de surveillance des efforts de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, le parti de l'Alliance démocratique (DA) a exhorté le gouvernement sud-africain à agir rapidement sur les lacunes restantes, notamment dans la poursuite des crimes financiers complexes, afin de garantir la sortie complète de l'Afrique du Sud de la liste grise. «Le pays doit s'attaquer aux poursuites contre les crimes financiers pour sortir de la liste grise et restaurer sa réputation de juridiction sûre pour les investissements internationaux», note-t-il. Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ECO