Le Conseil régional de Souss-Massa a approuvé un nouveau financement du Fonds d'équipement communal lors de la session ordinaire d'octobre 2024. Au-delà de l'équation complexe de financement des projets, ce nouveau crédit va entraîner d'emblée l'endettement de la région. Une nouvelle fois, le Conseil régional du Souss-Massa a fait appel à un crédit auprès du Fonds d'équipement communal (FEC) à hauteur de 1,176 MMDH. La question était l'un des 43 points inscrits à l'ordre du jour de la session ordinaire d'octobre 2024, tenue lundi dernier, à Agadir. Au-delà de l'équation complexe de financement des projets dans laquelle la région est engagée dans le cadre du Plan de développement régional (PDR) et d'autres programmes de développement, cette situation va entraîner d'emblée l'endettement de la région. Puisque ce nouveau crédit s'ajoute à celui déjà validé lors de la session extraordinaire du 16 novembre 2023 dont le seuil a été fixé à 2,09 MMDH auprès du FEC. La nouvelle ligne de financement servira à couvrir les engagements financiers de la région. Ces derniers ont été pris sous forme de crédits dans pas moins de 25 projets et programmes en plus de conventions en vertu du mécanisme de partenariat et de coopération. Il s'agit tout d'abord de financer, à hauteur de 250 MDH, la feuille de route régionale touristique qui vise à attirer au total 5 millions de visiteurs d'ici 2026. Pour rappel, la contribution du Conseil régional a été fixée à 361 MDH dans le cadre du contrat d'application régional qui mobilisera au total une enveloppe de 1,78 MMDH. Quatre programmes mobiliseront aussi des sommes conséquentes En plus de la feuille de route régionale dédiée au tourisme, quatre programmes mobiliseront aussi des sommes conséquentes dans le cadre de ce crédit. On parle notamment de 241 MDH pour le programme de développement urbain d'Agadir. À cela s'ajoutent une enveloppe de 76 MDH pour la convention d'assainissement liquide et la réutilisation des eaux usées à Taroudant, un investissement de 71 MDH destiné au programme de mise à niveau urbaine de la même ville, ainsi qu'un crédit de 70 MDH relatif à la mise à niveau de la commune de Drarga. Les autres projets, portent, entre autres, sur le financement de la réalisation de la nouvelle gare routière d'Inzegane à hauteur de 50 MDH, un investissement de 50 MDH concernant la première tranche de la mise urbaine d'Ait-Melloul ainsi qu'un crédit de 40 MDH pour la réalisation des études et travaux relatifs au développement du tourisme rural dans l'arrière-pays. Les autres projets portent aussi sous forme de crédits sur le programme d'assainissement liquide et la réutilisation des eaux usées dans le Grand Agadir (49 MDH), l'aménagement et la modernisation du marché hebdomadaire de bétail à Sebt El Guerdane à Taroudant (49 MDH), la mise à niveau du centre d'Aourir au nord d'Agadir (32 MDH), et le renforcement des infrastructures à la commune de Laqliâa (30 MDH), entre autres projets. Budget 2025 : les recettes s'élèveront à 814 MDH Par ailleurs, le conseil régional a validé le projet de budget au titre de l'année 2025 qui s'élève à 814 MDH dans le cadre de la première partie. Dans le détail, les ressources transférées par l'Etat avoisinent des précisions de recettes de l'ordre de 746 MDH contre 416 MDH recouvrées depuis le 3 septembre 2024, soit 55,84% en comparaison avec les prévisions de recouvrement. Pour leur part, les ressources propres de la région devront atteindre 68,2 MDH en se référant aux recettes de prévisions au titre de l'année 2025 contre 58,7 MDH déjà mobilisée depuis le 3 septembre 2024, soit 96,17 % de taux de recouvrement. En outre, les prévisions de dépenses de la première partie du budget 2025 sont estimées à 289 MDH alors que l'excédent prévisionnel est évalué à 582 MDH au titre de l'année 2025. Il s'ajoutera au financement par crédit contracté auprès du FEC à hauteur de 1,176 MMDH en plus de la reprogrammation d'une enveloppe de 82 MDH. Par ailleurs, il est à noter que le taux d'endettement des conseils régionaux est plafonné à un seuil de sécurité qui ne doit pas dépasser 28% de leur capacité d'endettement. Pour le cas de la région, la capacité d'endettement a été à hauteur de 16 %, alors que la région dispose encore d'une marge de 12% pour réaliser les projets programmés dans le cadre du PDR. Yassine Saber / Les Inspirations ECO