Le projet gazier d'Anchois, situé au large des côtes marocaines, entre dans une nouvelle phase cruciale avec le début du forage du puits Anchois-3, réalisé par le navire de forage Stena Forth, et ce, dans le cadre de l'opération d'Energean. Ce puits, baptisé Anchois East, vise à étendre les ressources gazières du champ d'Anchois, une zone stratégique pour le développement énergétique du Royaume. L'objectif est de confirmer et d'explorer de nouvelles ressources gazières, avec un potentiel estimé à plus de 1 trillion de pieds cubes (Tcf). Les opérations de forage du puits Anchois-3 viennent de débuter, marquant une étape importante dans le projet gazier au large des côtes marocaines. Le navire Stena Forth a commencé par un forage pilote, une étape préliminaire essentielle qui permettra d'évaluer le potentiel du prospect Anchois, une zone jusqu'alors non explorée, située à l'est du champ principal. L'objectif est de déterminer la présence de ressources gazières dans cette formation spécifique, connue sous le nom de formation O, où les estimations préliminaires suggèrent un potentiel de 170 milliards de pieds cubes (Bcf) de gaz naturel. Investissement conséquent Une fois ce premier objectif atteint, un forage directionnel permettra d'intercepter et d'évaluer plus en profondeur les sables gaziers déjà prouvés dans la partie est du champ principal. Cette zone possède des ressources de «catégorie 2C», désignant des volumes de ressources considérées comme probables, estimées à 637 Bcf, ce qui en fait une cible prioritaire pour Energean et ses partenaires, notamment Chariot limited, qui détient une participation de 30% dans la licence offshore Lixus, aux côtés de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) avec 25%, et d'Energean (45%). Le forage et les essais subséquents du puits Anchois-3 devraient prendre environ deux mois. La société britannique d'énergie de transition a confirmé qu'elle couvrira tous les coûts associés à cette opération de forage. «Nous sommes très heureux de commencer le forage de ce puits très attendu dans le champ de gaz d'Anchois. Nous voyons un potentiel de croissance significatif, ce qui pourrait porter les ressources à plus de 1 Tcf, et nous nous engageons à prendre une décision d'investissement finale le plus rapidement possible en cas de succès», a déclaré Adonis Pouroulis, PDG de Chariot. Le mois dernier, Chariot Oil & Gas a annoncé la réussite d'une souscription et d'un placement sursouscrit, levant des recettes nettes de 6,4 millions de dollars. Ces fonds renforceront le bilan de Chariot, permettant de sécuriser une nouvelle opportunité de grande envergure, avec un potentiel de plusieurs milliards de barils, et d'avancer dans la commercialisation du gaz onshore au Maroc. Un potentiel de plus d'un trillion de pieds cubes Le puits Anchois-3 ne se limitera pas à ces deux premiers objectifs. Le navire Stena Forth s'attaquera ensuite à des horizons plus profonds avec le prospect Anchois North Flank, dont les ressources de catégorie 2U sont estimées à 213 Bcf, et cherchera à réduire les risques associés au prospect Anchois South Flank, qui pourrait contenir jusqu'à 372 Bcf supplémentaires. Selon les estimations, cette zone contient environ 170 milliards de pieds cubes (Bcf) de gaz naturel. Le forage permettra d'évaluer les gisements de gaz dans le champ principal d'Anchois, lesquels sont estimés à environ 637 Bcf de gaz. Une étude sera menée concernant les couches plus profondes, y compris le flanc nord d'Anchois, qui pourrait représenter 213 Bcf de gaz supplémentaire, annonce la société britannique. Le forage vise également à confirmer le potentiel gazeux dans le flanc sud d'Anchois, qui est estimé à 372 Bcf de gaz. En cas de succès, les réserves combinées pourraient dépasser 1 billion de pieds cubes. Le succès du forage d'Anchois-3 pourrait marquer un tournant majeur pour le Maroc. Avec des réserves de gaz qui pourraient dépasser 1 Tcf, ce projet constitue une étape clé pour atteindre l'indépendance énergétique tant recherchée par le Royaume. L'importance de ce projet pour le Maroc ne saurait être sous-estimée. En effet, non seulement il renforce la position du pays dans le secteur de l'énergie, mais il est également susceptible de réduire sa dépendance aux importations énergétiques coûteuses. Faiza Rhoul / Les Inspirations ECO