Le 23 juillet fut une journée historique pour Essaouira. La cité des Alizées a connu hier la concrétisation d'une série de projets pour un total dépassant les 10 MMDH. Du jamais vu dans l'histoire moderne de la ville, selon André Azoulay. Il y aura décidément un avant et un après-Essaouira Investor Day. L'événement, organisé le 23 juillet, a été un élément déclencheur d'une nouvelle dynamique pour la ville. La rencontre dédiée à la promotion des investissements privés dans la région de Marrakech-Safi et en particulier à Essaouira a été l'occasion de conclure un certain nombre de conventions. C'est en partie la raison pour laquelle pas moins de 5 ministres les plus en vue de l'Exécutif ont participé à l'événement. Un mini-gouvernement constitué de Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques publiques, Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, et Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique. Le tout sous le regard attentif d'André Azoulay, Conseiller du Roi et fervent défenseur de la ville. «Vous savez, avant aujourd'hui Essaouira n'avait jamais compter en milliards», s'est-il étonné en introduction de l'événement, lui qui connait la ville comme personne. C'est, désormais, de l'histoire ancienne puisque la rencontre a permis de conclure pas moins de 6 mémorandums d'accord pour un total de plus de 10 MMDH. Parmi ces conventions, celle portant sur la création d'une zone d'activité économique à Douar Laârab dans les environs d'Essaouira, comme l'a annoncé Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce par visioconférence. La future zone s'étalera sur 22 hectares et qui peuvent être étendus à 55 hectares dans l'agro-alimentaire, articles de bois, les produits pharmaceutiques et la valorisation des produits du terroir. Elle verra la création de 3.000 emplois directs et 4.000 indirects. L'engagement est pris pour qu'elle soit opérationnelle dans les 18 à 24 mois prochains. Elle vient régler la problématique du foncier et d'en améliorer la visibilité. Cette journée organisée par le Centre régional d'investissement (CRI) de la région de Marrakech-Safi et la Société financière internationale (IFC) a permis de mettre en avant les opportunités d'investissement offertes par la province d'Essaouira et ainsi signer deux mémorandums d'entente dans des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d'emplois et qui ont tous la particularité d'être des projets industriels dans le pharmaceutique, l'agro-industrie et aussi la mobilité durable. Le tourisme n'est pas en reste avec la relance de la station Mogador pour un total de 6,2 MMDH, annonce Azoulay qui soutient que les projets sont déjà signés. Il parle même du retour du Club Med. À ces milliards déjà annoncés s'ajoutent les 2MMDH de budget qui ont été alloués par la région pour plusieurs projets structurants. Cheick-Oumar Sylla Directeur régional pour l'Afrique du Nord
«IFC, en tant que partenaire des régions marocaines depuis plusieurs années déjà, a financé la région de Casablanca-Settat, et bientôt une autre municipalité pour quelque 1,3 MMDH. L'événement d'aujourd'hui nous a permis de souligner les opportunités d'investissement de la ville d'Essaouira et le rôle que le secteur privé peut jouer dans ce cadre-là». André Azoulay Conseiller du Roi
«Aujourd'hui nous ne parlons plus d'opportunités mais de réalités. C'est un jour historique puisque pour la première fois dans notre histoire moderne nous avons parlé de milliards. Il y a déjà 5 à 7 MMDH qui ont été signés, voire mis en oeuvre. Et nous projetons sur le court et moyen terme 10 MMDH avec la création de 6 à 7.000 emplois directs et une vingtaine de milliers d'emplois supplémentaires» Réussite au Bac Un chiffre éloquent rappelé par Samir Goudar, président du Conseil de la région Marrakech-Safi, c'est celui du baccalauréat. Essaouira a, en effet affiché l'un des plus fort taux de réussite , soit 97,75%. Ce qui fait dire à André Azoulay : «nous avons fait notre travail en formant ces jeunes, il faut maintenant tout faire pour les retenir et ne pas les décevoir pour qu'ils ne désertent pas leur territoire comme l'ont fait leurs prédécesseurs. C'est inacceptable, cela ne peut pas continuer. Il faut arrêter cet exode !». Le Conseiller royal a par ailleurs confirmé qu'Essaouira est la ville des exploits, notamment avec la construction en quelques mois d'une petite université. Julles Gabase / Les Inspirations ECO