Les Lions de l'Atlas de l'olympisme ont été présentés mercredi à Rabat. À Paris, le Royaume sera représenté par 60 sportifs engagés dans 19 disciplines. À Paris, le Maroc espère faire beaucoup mieux que lors des Olympiades de Tokyo d'où il était revenu avec une seule médaille : l'or de Soufiane El Bakkali sur le 3.000 m steeple. Quatre ans plus tard, la délégation marocaine pour les Jeux olympiques de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août, est plus importante. Pour améliorer sa moisson de médailles, le Maroc voit ainsi son nombre de sportifs engagés passer de 46 à 60, dont 18 femmes (elles étaient 14 à Tokyo). L'athlétisme, fer de lance traditionnel du sport marocain, se taille la part du lion, avec 13 représentants. Les autres disciplines incluent l'aviron, le beach-volley, la boxe, le breakdance, le canoë-kayak, le cyclisme, l'escrime, le football, le golf, le judo, la lutte, la natation, le skateboard, les sports équestres, le surf, le taekwondo, le tir sportif et le triathlon. Bakkali pour le doublé ? «La qualification pour les Jeux olympiques est devenue un exploit en soi», a souligné Faïçal Laraïchi, président du Comité national olympique marocain (CNOM), lors de la cérémonie de présentation de la délégation marocaine pour ces jeux de Paris. Mais le Maroc n'a clairement pas l'intention de faire de la figuration dans la capitale française. Tous les regards seront braqués sur l'athlétisme, qui a fourni 20 des 24 médailles remportées depuis la première participation du Royaume aux Jeux olympiques en 1960 à Rome. De grands espoirs sont ainsi fondés sur Soufiane Bakkali, qui défendra son titre olympique acquis à Tokyo. Le natif de Fès arrive à Paris avec en prime, l'étiquette de champion du monde de sa discipline. Une discipline dans laquelle il sera accompagné de ses compatriotes Mohammed Tindouft et El Mustapha Faid pour tenir la concurrence à distance. Ambitions En dehors de l'athlétisme, d'autres disciplines nourrissent également de grands espoirs. En aviron par exemple, Majdouline El Allaoui défendra les couleurs du Maroc sur l'épreuve du skiff. Le beach-volley verra le duo composé par Mohammed Abicha et Zouhir El Graoui tenter de se démarquer. La doublette, triple championne d'Afrique en titre, avait qualifié le Maroc pour la première fois de l'histoire olympique il y a quatre ans. Après avoir fini derniers de leur groupe à Tokyo, ils reviennent avec de nouvelles ambitions. En boxe, en l'absence de représentants masculins, les espoirs marocains reposeront sur les gants de Khadija Mardi (-75 kg), Widad Bertal (-54 kg), et Yassmine Mouttaki (-50 kg). Le football marocain pourra aussi tenter de devenir la troisième nation africaine à décrocher une médaille olympique en football, après le Nigéria et le Cameroun, qui avaient tous deux obtenu l'or en 1996 et 2000, respectivement. Pour ce faire, la sélection conduite par Tarik Sektioui, qui sera privée de Brahim Diaz (Real Madrid), misera sur les expérimentés Achraf Hakimi (PSG) et Soufiane Rahimi qui vient de remporter la Ligue des champions d'Asie avec son club d'Al Ain. Parmi les talents de cette sélection olympique, on compte aussi le virevoltant ailier Eliesse Ben Sghir (Monaco) ou encore Abdessamad Ezzalzouli, un des cadres de l'équipe qui a remporté la CAN U23 il y a un an. Le Maroc peut aussi tenter de se faire un nom dans le breakdance, qui fait son apparition dans le programme olympique pour la toute première fois. Pour ce moment d'histoire, ce sont Fatima Zahra El Mamouny et Bilal Mallakh qui défendront la bannière chérifienne. Une histoire olympique à enrichir Lors de la cérémonie de ce mercredi, le patron du CNOM a rappelé l'engagement du Comité à soutenir les athlètes, tant sur le plan moral que psychologique, afin de surmonter les obstacles et de créer des conditions optimales pour leur participation. Rappelons que sur les 24 médailles olympiques récoltées par le Maroc depuis 1960, 7 sont en or, 5 en argent et 12 en bronze. Un palmarès que les 60 sportifs marocains engagés à Paris sont déterminés à enrichir. Sami Nemli / Les Inspirations ECO