Après l'appel à concurrence à destination des constructeurs de matériel roulant ferroviaire pour l'acquisition de plus de 160 rames automotrices, assortie d'une clause de compensation industrielle, l'ONCF vient de lancer la procédure de dialogue compétitif, après avoir reçu dix expressions d'intérêt de la part de la majorité des constructeurs internationaux de matériel roulant suite à l'appel à manifestation d'intérêt lancé en septembre 2022. 16 MMDH. C'est le montant qui a été mobilisé par l'ONCF dans le cadre d'un appel à concurrence à destination des constructeurs de matériel roulant ferroviaire pour l'acquisition de plus de 160 rames automotrices, assortie d'une clause de compensation industrielle. Cet appel fait suite à l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) international lancé en septembre 2022 par l'ONCF autour de cette acquisition, dans l'objectif d'identifier des acteurs potentiellement intéressés par le projet, de stimuler la concurrence, en invitant plusieurs parties à exprimer leur intérêt. À l'issue de cet AMI, l'ONCF a reçu dix candidatures de constructeurs internationaux de matériel roulant. Visant le développement d'un écosystème industriel ferroviaire marocain, ce projet vise à acquérir 150 trains pour les services inter villes, trains navettes rapides et métropolitains ainsi que 18 trains à grande vitesse pour les extensions des lignes à grande vitesse en attendant le lancement des travaux de la LGV Marrakech-Agadir. Appel à concurrence : trois composantes Cette acquisition qui répond à plusieurs enjeux liés aux futures échéances sportives, notamment l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2025 et la Coupe du monde en 2030, vise, d'une part, à accompagner la forte croissance du trafic voyageurs tout en remplaçant une partie du matériel roulant arrivé en fin de vie. D'autre part, il s'agit aussi d'assurer les liaisons sur la future extension de ligne à grande vitesse vers Marrakech, ainsi que le service de proximité, notamment le réseau express régional (RER) dans les régions de Casablanca et Rabat. Aujourd'hui, l'ONCF avance dans la concrétisation de ce mégaprojet en lançant cet appel à concurrence qui s'articule autour de trois composantes à commencer par l'achat des trains, dont le planning de livraison s'étalera sur 4 ans entre 2027 et 2030. Quant au partenariat pour la maintenance entre l'ONCF et le constructeur retenu, il permettra de mettre en place une structure commune, qui sera chargée d'assurer, pour le compte du transporteur ferroviaire, les prestations de maintenance courante et industrielle des trains. Pour sa part, la troisième composante est liée au développement industriel. Un projet de développement industriel Le constructeur retenu devra porter un projet de développement industriel, à travers la construction d'une unité industrielle de fabrication et le développement d'un écosystème ferroviaire, de fournisseurs et sous-traitants avec une vocation à l'export, identique à ce qui a été réalisé dans les industries automobile et aéronautique avec un taux d'intégration local progressif. Le but étant de renforcer le tissu industriel national, ce qui permettra, à terme, de réaliser une plateforme à l'international et au niveau continental. Selon l'ONCF, compte tenu de la complexité de ce projet, il opérera, dans le cadre de cet appel à concurrence, à la procédure du dialogue compétitif, qui se déroulera en plusieurs étapes, conformément aux dispositions prévues par les règlements en vigueur. Yassine Saber / Les Inspirations ECO