Les Droits de l'Homme se portent plutôt bien dans le Royaume. C'est ce qui ressort en substance du bilan présenté par Abdellatif Ouahbi, hier, mercredi, à Rabat. Réforme du Code de la famille, discriminations à l'égard des femmes et des handicapés, racisme et torture… autant de chantiers que le ministère de la Justice annonce avoir mené avec succès. Pour le ministre de la Justice, le Maroc est en phase avec ses engagements internationaux en matière de réformes des droits humains. Abdellatif Ouahbi a égrainé hier, mercredi, les réussites de son département concernant la condition de la femme, la protection de l'enfance, ou encore la lutte contre le racisme. Une priorité gouvernementale Devant la Coordinatrice résidente des Nations unies pour le développement, l'ambassadrice de l'Union européenne au Maroc, et le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme, Abdellatif Ouahbi, a peint un tableau globalement positif des libertés individuelles au Maroc. Le ministre de la Justice a rappelé que le gouvernement a fait des droits humains un pilier fondamental de son mandat (2021-2026). Un programme fondé sur l'engagement inébranlable de faire de la démocratie, de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et des libertés, des enjeux horizontaux majeurs partagés entre les divers secteurs nationaux. Sur ce registre, Ouahbi n'a pas manqué de souligner la nécessité de renforcer les projets de réformes dans le domaine de la démocratie, des droits de l'Homme et du développement, tout en relatant le respect des obligations internationales du Royaume et en accordant l'attention nécessaire à l'interaction avec les mécanismes internationaux des droits de l'Homme. Réforme du Code de la famille : un chantier royal Le ministre a aussi mis l'accent sur les diverses actions du Royaume visant à combattre toutes les formes de discrimination et de racisme en mettant en lumière les défis liés à l'amélioration de l'autonomisation des femmes et le renforcement de la protection de leurs droits. «Je profite de cette occasion pour rappeler l'initiative royale visant à charger, dans un délai de six mois, une commission mixte des institutions compétentes pour superviser la révision du Code de la famille. Cette commission a commencé la semaine dernière à tenir des réunions de cadrage et de consultation pour permettre la mise en œuvre des directives royales visant à faire progresser les questions relatives à la famille, aux femmes et aux enfants», a-t-il déclaré. Confirmant l'engagement du Royaume, le ministre a annoncé que la Délégation ministérielle en charge des droits de l'Homme prépare un programme de travail pour suivre la mise en œuvre des différentes recommandations, en coordination avec les acteurs concernés, tout en étant soucieuse de renforcer sa dimension régionale en suivant le rythme de l'acteur territorial, de manière à renforcer sa contribution à leur mise en œuvre. Droits des femmes, racisme, handicapés et torture Pour le ministre, «le bilan positif du Royaume dans le domaine des droits de l'Homme se confirme au niveau international par sa ratification de tous les accords fondamentaux dans le domaine des droits de l'Homme, dont le dynamisme a pris une impulsion qualitative en 2022 avec l'achèvement de la procédure de ratification». Il fait notamment allusion au premier Protocole facultatif annexé au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et au Protocole facultatif annexé à la Convention sur l'élimination de tous les droits. Il est également revenu sur le renforcement des engagements antérieurs du Royaume en ce qui concerne les formes de discrimination à l'égard des femmes, ainsi que sur les questions relatives au racisme, à la discrimination à l'égard des handicapés et à la torture. Sur ce registre, Ouahbi a rappelé les réformes mises en œuvre à travers diverses politiques et programmes publics. «Nous espérons que les dynamiques et les formes liées à la coopération et au partenariat seront renforcées à cet égard, et nous considérons que cette réunion constitue une étape essentielle sur le chemin de la réalisation des aspirations qui y sont liées», a-t-il conclu. Sami Nemli / Les Inspirations ECO