La protection et la promotion des droits humains sont des choix « constants et irréversibles » pour le Maroc, a assuré le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi qui participait au dialogue interactif, ce mardi à Genève, lors du 4ème cycle du mécanisme de l'Examen périodique universel (EPU). Le ministre a relevé que le Maroc a adhéré au premier protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits politiques et civiques et au protocole facultatif à la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Il a assuré que le Royaume a continué à prendre les mesures législatives et institutionnelles dans le cadre de la mise en œuvre de la Constitution et des engagements internationaux du Maroc dans le domaine des droits de l'homme, ajoutant que l'adoption d'une nouvelle loi du Conseil national des droits de l'homme a permis le renforcement des compétences de cette institution nationale et la consolidation de ses rôles de prévention, à travers la création de trois mécanismes nationaux. Il s'agit du mécanisme national de prévention de la torture, du Mécanisme national de recours pour les enfants victimes de violations de leurs droits et du mécanisme national de protection des droits des personnes en situation de handicap. Selon le ministre de la Justice, le Royaume a poursuivi la poursuite des efforts pour renforcer l'indépendance de la justice ainsi que le cadre juridique et institutionnel de protection de la liberté d'opinion et d'expression, en adoptant une loi sur le droit d'accès à l'information, renforçant l'action du Conseil national de la presse, en tant qu'organe d'autorégulation de la profession, ainsi que l'action de la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Concernant la prévention de la torture, il a souligné qu'outre les lois adoptées et les projets liés à la révision du système pénal, le mécanisme national de prévention de la torture au sein du Conseil national des droits de l'Homme mène ses missions, à travers des visites dans les espaces de privation de liberté, ce qui permet d'appuyer le rôle du pouvoir judiciaire en matière d'enquête et de suivi des violations potentielles à cet égard. Dans le même sillage, le Royaume poursuit ses efforts de soutien à l'approfondissement du débat public sur la peine de mort, a fait savoir Ouahbi, qui a expliqué qu'après avoir suspendu l'application de cette peine dans la pratique pendant près de trois décennies, la législation nationale a été renforcée par la réduction des crimes passibles de la peine capitale par le biais de la loi sur la justice militaire, qui en a ramené le nombre à 5 au lieu de 16. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les données recueillies sur le terrain relatives aux libertés de manifestation pacifique, de réunion et d'association confirment l'élan important qui marque l'exercice de ces libertés, malgré la coïncidence de la période concernée par l'examen avec la pandémie. Il a également informé les membres du Conseil des droits de l'Homme que le Maroc a veillé à promouvoir les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, de manière à garantir l'équité, l'égalité et la contribution des individus au développement et à atteindre la durabilité, par la poursuite des programmes et des stratégies réformistes dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'emploi, de l'environnement et de la culture. Et de conclure que les chantiers de réforme visant à placer l'être humain au centre du développement ont été renforcés par l'adoption d'un Nouveau modèle de développement, qui a été élaboré avec la contribution de toutes les composantes et institutions de la société, et qui met l'accent en particulier sur l'extension de la couverture sociale en vue de sa généralisation à tous les Marocains.