Durant la semaine passée, le déficit de liquidité bancaire s'est allégé à -109,3 milliards de dirhams (MMDH). Sur le marché primaire, il y a eu une forte demande sur le court terme. Par ailleurs, le marché secondaire a connu une tendance contrastée des taux. La semaine qui s'achève a été témoin d'une série de mouvements significatifs sur le marché monétaire. Au cours de cette période, le déficit de liquidité bancaire moyen a enregistré une légère réduction de 1,68%, atteignant ainsi -109,3 milliards de dirhams. Parallèlement, les avances à 7 jours de la Banque centrale ont connu une augmentation de 3,9 MMDH, portant leur total à 38,1 MMDH. Les placements du Trésor plongent L'un des faits marquants de la semaine a été la nette baisse des placements du Trésor, avec un encours quotidien maximal de 18,7 MMDH au 15 septembre, comparé à un encours quotidien maximal de 22,9 MMDH lors de la période précédente. Cette évolution a eu un impact sur le Taux moyen pondéré (TMP), qui s'est maintenu à 3,0%, tandis que le Taux du marché interbancaire MONIA (Moroccan Overnight Index Average: indice monétaire de référence au jour le jour, calculé sur la base des transactions de pensions livrées ayant comme collatéral les bons du Trésor), a enregistré une légère baisse, se situant à 2,914%. Lors de la dernière séance d'adjudication, le Trésor a procédé à des levées importantes sur les lignes de 52 semaines (4 MMDH) et de 2 ans (1,1 MMDH), avec des taux limites respectifs de 3,3580% et 3,5360%. Ces opérations ont entraîné de légères baisses des taux primaires, soit -1,0 point de base (pb) pour la maturité de 52 semaines et -0,3 pb pour la ligne de 2 ans. Malgré ces montants conséquents, le Trésor n'a pas pu lever l'intégralité des besoins annoncés pour le mois de septembre, soit 11,6 MMDH sur 12,5 MMDH initialement prévus. En ce qui concerne les taux secondaires, les plus fortes variations à la hausse ont été enregistrées sur la ligne de 2 ans (+4,8 points de base), tandis que la ligne de 15 ans a connu une baisse de -4,1 points de base. Statu quo Pour ce qui est des perspectives, Bank Al-Maghrib devrait réduire son rythme d'intervention sur le marché monétaire en injectant 31,9 MMDH sous forme d'avances à 7 jours, contre 38,1 MMDH la semaine précédente. Le maintien du statu quo est prévu, en ce qui concerne la décision sur son taux directeur, au moins jusqu'à la fin de l'année en cours, comme expliqué, par BKGR, dans la Flash Strategy Preview de BAM pour le troisième trimestre 2023. Les investisseurs et les acteurs du marché restent, ainsi, attentifs aux décisions de Bank Al-Maghrib et à l'évolution des liquidités bancaires pour guider leurs futures stratégies. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO