Pour l'ensemble des institutions internationales de défense de la liberté de la presse, l'année 2009 est l'une des pires de l'histoire des médias. Et pour cause, ces chiffres concernent les journalistes tués dans l'exercice de leur fonction. Bien que le constat soit le même, les chiffres sont totalement différents. 76 journalistes tués selon «Reporters sans frontières», 137 déclarés par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et 103 victimes annoncées par l'Institut international pour la sécurité de la presse (INSI). Evénements dramatiques Quand on sait que les chiffres annoncés par la FIJ ont été établis en collaboration avec l'INSI, il y a lieu de se demander comment sont recensés tous ces chiffres. Une chose est sûre, les institutions internationales retiendront en 2009 deux «événements dramatiques» pour la profession. Le premier implique la mort d'une trentaine de professionnels des médias en une journée aux Philippines. L'autre se rapporte à la vague d'arrestations et de condamnations de journalistes en Iran après la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Dans son tour d'horizon international, «Reporters sans frontières» classe le Maroc à la 127e place. Dans son bilan, l'association soutient que «la liberté de la presse semble avoir perdu du terrain au cours de ces derniers mois».