IFC et le ministère de la Transition énergétique et du développement durable entendent mettre à jour la feuille de route nationale du gaz naturel et structurer un partenariat public-privé (PPP) pour le développement d'une infrastructure gazière durable. C'est un accord historique qui a fait l'objet d'une signature entre le Maroc et la Société financière internationale (IFC). Accélérer la transition énergétique du Royaume, via la mise à jour de la feuille de route nationale du gaz naturel, est l'ambition commune du ministère de la Transition énergétique et du développement durable et IFC. Pour se faire, les deux parties ont signé un accord, qui vise également à structurer un partenariat public-privé (PPP) pour le développement d'une infrastructure gazière durable. Cela fait des années que la société n'avait pas conclu un accord de ce type. Son objectif est de soutenir un PPP visant à aider le gouvernement marocain à définir le cadre d'intervention du secteur privé sur un projet d'infrastructure important. Dans la pratique, IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, assistera le ministère dans les études de faisabilité, la structuration et la gestion d'un processus d'appel d'offres transparent et concurrentiel, conforme aux lois nationales, afin de sélectionner un ou plusieurs partenaires privés pour développer, financer et exploiter l'infrastructure. «Nous souhaitons bénéficier des capitaux et du savoir-faire du secteur privé afin de bâtir un marché du gaz intégrant les meilleures pratiques internationales. À terme, cette infrastructure gazière moderne et durable sera également l'épine dorsale de la future économie de l'hydrogène», note Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable. Pour sa part, Sérgio Pimenta, vice-président d'IFC pour l'Afrique, a affirmé que «ce partenariat permettra au Maroc d'accélérer le déploiement de modèles innovants, à l'instar des partenariats public-privé, et de mettre en place les infrastructures essentielles à la réalisation des objectifs de développement et à la transition écologique du pays». Avec sa faible teneur en carbone et sa polyvalence, le gaz naturel est un élément essentiel de la stratégie de transition énergétique et de décarbonation du Royaume, car permettant une plus grande pénétration des énergies renouvelables intermittentes dans le réseau et apportant plus de stabilité et d'efficacité au système électrique national. En 2022, le Maroc est parvenu à optimiser les infrastructures régionales existantes pour accéder pour la première fois de son histoire au marché international du GNL. La seconde phase de cette stratégie consiste à renforcer les infrastructures gazières domestiques, afin de sécuriser l'approvisionnement en gaz et de connecter les sources d'entrée aux bassins de consommation. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO