Une ville verte à Benguérir à l'horizon 2020. Manifestement, il s'agit là de l'une des grandes entreprises en matière de développement durable dans lesquelles s'engage le Maroc. En termes de chiffres, ce projet, qui s'étendra sur une superficie de 650 Hectares, sera conçu pour abriter 23.000 logements destinés à une population de 90.000 habitants. La concrétisation de ce projet sera le fruit d'un partenariat public-privé avec la participation des collectivités locales, la Fondation Rahmna pour le Développement et l'Office chrétien des phosphates (OCP). Il s'agira, en effet, de la réalisation « d'un pôle dont la conception obéit aux exigences du développement durable, selon un cahier des charges visant une certification de niveau international », explique Mustapha Terrab, PDG de l'OCP. La future cité « verte » intégrera ainsi des techniques durables de valorisation des déchets, avec une grande importance accordée à l'utilisation de sources d'énergies renouvelables et propres (éoliennes, biomasses, solaires...). Des méthodes de gestion rationnelle et « responsables » de l'eau sont également prévues, comme les systèmes de double-circuit : eau potable-eaux grises, stockage des eaux de pluie, recyclage des eaux usées. La future ville verte se veut déjà une référence en termes de protection de l'environnement et de réduction des émissions en CO2 avec, notamment, des moyens de transport « bio » (bus électriques, pistes cyclables...). Ceci, sans oublier l'université Mohammed VI polytechnique, qui sera « un fleuron national fonctionnant selon une démarche privilégiant la recherche-développement », révèle Terrab.