Désigné personnalité politique de l'année par «Le Monde» à Paris, interviewé par «El Mundo» à Madrid cette semaine, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est optimiste et affirme les ambitions de son pays. Depuis plusieurs décennies, déjà confirmé comme une puissance économique émergente, le Brésil fait partie des BRIC (Brésil, Russie, Chine et Inde) depuis le milieu des années 2000. Avec ces 3 autres pays, le Brésil est considéré comme l'une des grandes puissances économiques de demain. Aux côtés de l'Allemagne et du Japon, ce pays est candidat à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Déjà, avec ses 195 millions d'habitants et son territoire de 8,5 millions de km2 (12 fois le Maroc), le Brésil affiche le 10e produit intérieur brut de la planète, derrière la Grande-Bretagne ou l'Italie, mais avant l'Espagne ou la Corée du sud. La moitié de l'Amérique latine Avec une industrie et une agriculture très diversifiées et des ressources en pétrole très prometteuses, le Brésil de Lula joue également un rôle politique de plus en plus important dans le sous-continent américain. La moitié de l'Amérique du sud, c'est lui. Pour le président Lula, "le Brésil a réussi désormais à stabiliser son système démocratique et à réduire les inégalités". De fait, des 4 pays BRIC, le pays de Lula semble le plus équilibré sur les plans politique, économique, diplomatique et social. Pays ayant longtemps souffert d'un autoritarisme politique étouffant, le Brésil aujourd'hui exporte des avions et des machines-outils, projette sa culture et ses performances sportives de par le monde et joue un rôle de modérateur politique avec ses voisins vénézuélien, colombien et bolivien notamment. Malgré cela, Lula ne se présentera pas aux élections d'octobre 2010, car la Constitution ne permet pas l'exercice de plus de 2 mandats consécutifs. Et il n'a aucune intention de soumettre une quelconque modification de la Constitution à un quelconque référendum pour rester au pouvoir.