Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les cours des hydrocarbures se sont envolés. Conséquence : les géants pétroliers ont enregistré d'importants bénéfices ces derniers mois. TotalEnergies, Repsol, Shell... les plus grands groupes ont tous publié des résultats record la semaine dernière, des annonces qui relancent le débat sur la taxation des superprofits. Avec la flambée du prix des hydrocarbures sur les marchés, l'or noir et le gaz ont rapporté gros aux géants pétroliers cette année. Le britannique Shell a enregistré un bénéfice net multiplié par cinq au deuxième trimestre, à 18 milliards de dollars. Le groupe espagnol Repsol a vu son résultat net bondir de 165% par rapport à l'an dernier. Côté français, TotalEnergies a plus que doublé son bénéfice, à 5,7 milliards de dollars. Ces résultats ont relancé le débat sur la possible taxation de ces superprofits. En Europe, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne ont annoncé la mise en place d'une taxe exceptionnelle des superbénéfices des entreprises du secteur énergétique. Une mesure qui peut permettre aux Etats de récupérer plusieurs milliards d'euros. Pour l'instant, la France s'y refuse, puisque le projet de surtaxe à hauteur de 25%, présenté devant l'Assemblée nationale samedi dernier, a été rejeté de peu. L'Exécutif estime qu'il faut plutôt inciter les entreprises à faire des efforts pour préserver le pouvoir d'achat, plutôt que de les taxer. Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO