La vaccination des enfants jouera un rôle d'accélérateur pour le retour à une vie presque normale, en attendant la fin de la pandémie à l'échelle planétaire, a affirmé le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi. « Pour casser les chaînes de transmission du virus et réduire le risque de l'émergence de nouvelles mutations et nouveaux variants, les mesures barrières, la vaccination des adultes, mais aussi celle des enfants sont primordiales, pour réduire au maximum les réservoirs du virus qui maintiennent la propagation et la multiplication du SARS COV 2 », a souligné le chercheur dans un article intitulé: « Des enfants vaccinés, des enfants protégés ». Et de relever que « nous avons toujours vacciné nos enfants pour les protéger au maximum. Aujourd'hui c'est pareil, avec en plus : protéger leur scolarité, leur socialisation et leur état de santé, protéger leurs familles et permettre un retour à la vie normale, seule garante de leur épanouissement, de leur développement sain et naturel ». A cause des décès liés à la pandémie, plus de 2 millions d'enfants dans le monde ont perdu un père, une mère, ou un grand parent vivant dans leur foyer et s'occupant d'eux, a ajouté Dr Hamdi, soulignant que « jusqu'à présent, chaque 12 secondes un enfant devient orphelin à cause de la Covid-19 ». Pour lui, « protéger les adultes c'est aussi protéger les enfants, protéger les enfants c'est aussi protéger les adultes qui continueront de veiller et de protéger les enfants ». Et de rappeler que les Marocains font confiance aux vaccins, et vaccinent leurs enfants spontanément, notant que le Royaume figure parmi les pays à très haute couverture vaccinale. Evoquant les raisons derrière la nécessaire vaccination des enfants, le chercheur souligne que des études et des résultats des essais cliniques sur les enfants ont confirmé l'innocuité, la sécurité et l'efficacité des vaccins anti Covid-19 pour la tranche d'âge 12-17 ans. Et de souligner qu' »avec la souche classique du Covid-19, les enfants étaient peu propagateurs du virus, se contaminent peu, généralement asymptomatiques, rarement font une forme grave et plus rare encore la pandémie faisait des décès parmi les enfants. Mais avec le variant Delta, même si en pourcentage la contamination des enfants reste faible, le nombre d'enfants contaminés, d'enfants symptomatiques, d'enfants hospitalisés, d'enfants décédés, a considérablement augmenté ces dernières semaines dans le monde ». De même, un enfant qui a le Covid-19 asymptomatique est peu propagateur du virus, alors qu'un enfant symptomatique est propagateur du virus parmi d'autres enfants et parmi les adultes, a-t-il expliqué. Même si les enfants ne font pas souvent de formes graves du Covid, ils font d'autres formes comme le PIMS (Syndrome Inflammatoire Multi systémique Pédiatrique) ou aux USA (Multisystem Inflammatory Syndrome in Children MIS-C), qui est un état qui survient 2 ou 4 semaines après une forme symptomatique ou même asymptomatique de l'infection, avec une fièvre, un état général altéré, des signes digestifs et autres symptômes, et dont la prise en charge doit être urgente et efficace, a-t-il poursuivi. Il a en outre affirmé que l'enseignement à distance a démontré ses limites et son impact négatif sur l'état de santé psychique des enfants et leur socialisation, faisant observer qu'assurer un enseignement présentiel nécessite la protection de ces mêmes enfants par la vaccination, et celle des enseignants, pour éviter que l'école ne ferme souvent, ou ne devienne un foyer de propagation de l'épidémie.