Une nouvelle carte du commerce international céréalier du Maroc est à l'ébauche. Les fournisseurs céréaliers nord-américains sont en train d'imposer une nouvelle orientation aux structures des importations céréalières marocaines, pendant longtemps dominées par les marchés européens, en l'occurrence français, russe ou encore ukrainien. Les marchés exportateurs américains, en particulier les Etats-Unis et le Canada, sont en fait surtout en train de profiter du repli conjoncturel de la production mondiale pour avancer leurs pions sur des marchés de grande consommation comme le Maroc. C'est ce que montrent les dernières actualisations de l'Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses (ONICL). Dans un contexte marqué par un indice FAO du prix des céréales en recul d'1,5% par rapport au mois d'octobre dernier, les marchés américains revivent de la demande marocaine. À fin novembre dernier, selon les dernières actualisations de l'ONICL, la majorité du cumul des importations provient du Brésil (28%), d'Ukraine (23%), d'Argentine (15%), de France (14%), du Canada (13%), de Russie (6%) et de Lituanie (1%). Les importations du royaume pour les principales céréales sont, rappelons-le, attendues en très forte hausse pour la présente campagne de commercialisation 2012-2013. Elles devraient de fait, selon les dernières estimations de la FAO, dépasser la barre des 8 millions de tonnes, soit à 35% de plus que le niveau atteint lors de la campagne précédente. Ne manquez pas notre décryptage dans l'édition des Echos quotidien de demain vendredi 20 décembre.