Ce projet visant à combattre la résistance aux antimicrobiens devrait s'étendre sur une période de 18 mois. Une enveloppe de 1 million de dollars a été allouée à ce projet qui vient appuyer la mise en œuvre du Plan d'action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Doté de 1 million de dollars, le projet visant à combattre la résistance aux antimicrobiens (RAM) est désormais sur les rails, après le feu vert de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en étroite collaboration avec trois départements ministériels. Il s'agit du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, du ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement et de celui de la Santé. Ce projet de soutien à la mise en œuvre du Plan d'action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, à travers une approche One Health au Maroc, est destiné à lutter contre l'un des plus grands risques pesant sur la santé humaine, animale et environnementale. Formulé en 2019, ce projet devrait s'étendre sur 18 mois. Il vise à améliorer les capacités du pays à concevoir et mettre en œuvre des cadres politiques, des plans et des programmes d'investissement liés à la résistance aux antimicrobiens. Il s'agit aussi de développer les systèmes de génération, d'analyse et d'interprétation des données sur la RAM ; de renforcer les systèmes de biosécurité et de prévention et la contrôle des infections (IPC), en plus d'améliorer les capacités de sensibilisation, de changement de comportement et d'éducation en rapport avec la résistance aux antimicrobiens. Le Maroc parmi les premiers pays bénéficiaires Soutenu par le Fonds fiduciaire multipartenaires AMR (AMR MPTF), dont le royaume est un des premiers bénéficiaires, ce projet vient en appui au Plan d'action national (PAN) pour la prévention et le contrôle de la résistance aux antimicrobiens au Maroc. Il ambitionne de mettre en place un dispositif de gouvernance au niveau national ; de renforcer les connaissances à travers la surveillance et la recherche ; de réduire l'incidence des infections grâce à la prévention et au contrôle et, enfin, d'optimiser l'usage des antibiotiques en médecine humaine et animale. Ce lancement s'est prolongé avec un atelier national sur «L'approche progressive de gestion de la résistance aux antimicrobiens » organisé du 22 au 24 juin 2021 à Rabat, dont un des objectifs visés est l'évaluation de la mise en œuvre du PAN. Cet atelier national de trois jours, animé par des experts internationaux (FAO, OIE et OMS), a été l'occasion pour les participants de s'initier à l'outil «Progressive Management Pathway on Antimicrobial Resistance». Une méthode d'évaluation développée par la FAO pour aider les pays à entreprendre des actions concrètes basées sur le renforcement de la communication, la surveillance, la gouvernance et des bonnes pratiques en vue d'élaborer et de mettre en œuvre un plan d'action national selon l'approche «One Health», visant une meilleure gestion des risques de résistance aux antimicrobiens et une utilisation plus prudente de ces derniers. Yassine Saber / Les Inspirations Eco