La plateforme Mubawab.ma décrypte le marché de la location au 3e trimestre 2020, et lance par la même occasion le premier indice des prix locatifs. L'option de la location dans l'immobilier a-t-elle toujours la cote? Des éléments de réponse peuvent être apportés à travers les conclusions de la 3e édition du tensiomètre sur l'activité de la location longue durée, récemment publiée par Mubawab.ma. Selon la plateforme spécialisée dans les annonces immobilières au Maroc, une tendance baissière est observée depuis 2019. Néanmoins, nuance la même source, cette même tendance s'est inversée depuis le 2e trimestre 2020, marquant un bond de 10% en glissement trimestriel. Pour ce qui est du 3e trimestre 2020, une progression de 2% en glissement trimestriel est observée, couplée à un recul de 4% sur un an en matière de prix. Même schéma pour les villas louées vides, qui affichent une évolution annuelle de +3%, mais une chute trimestrielle de 9% ce trimestre contre -6% le trimestre précédent. Mubawab indique que, dans le segment des appartements proposés vides à la location, les loyers les moins chers se situent dans les villes de Khouribga avec un niveau de prix aux alentours de 1.600 DH, Had Soualem avec 1.500 DH et Chefchaouen avec 1.450 DH. Quant aux loyers les plus élevés, ils sont proposés à Bouskoura (10.700 DH), Rabat (9.400 DH) et Casablanca (9.000 DH). Concernant les villas, les plus chères se situent à Casablanca avec une moyenne de 30.900 DH, Rabat avec 24.900 DH et Bouskoura avec 28.300 DH. En termes de location, les villes les plus accessibles sont Meknès (4.700 DH), Al Hoceima (3.200 DH) et Taroudant (3.000 DH). Par ailleurs, Mubawab fait remarquer que la location meublée continue de prendre du terrain, comme le prédisaient les pronostics établis au titre du 2e trimestre. Le prix des appartements affiche une hausse de 6% en comparaison à l'année dernière, tandis que celui des villas augmente de 3%, rapporte la même source. Le locatif a désormais son indice En outre, Mubawab a créé et lancé le premier indice locatif au Maroc, qui constitue pour l'heure le seul indicateur d'évolution des prix de la location longue durée des appartements au niveau national. Selon cet indicateur, les appartements de location meublés se retrouvent, au 3e trimestre 2020, au même niveau d'évolution et connaissent une baisse de 5% par rapport au trimestre précédent. Concernant les appartements loués vides, la tendance est autre, notamment une augmentation de 4% par rapport au trimestre précédent, après une chute ininterrompue depuis début 2019. Mubawab fait constater que depuis le début de 2020, les Marocains optent davantage pour les petites superficies, mais avec un confort en aménagement plus important. «En effet, l'on perdait, en moyenne, 8 m2 au niveau national, pour prendre 3% en appartements avec balcon ou terrasse, et 2% en villas avec piscine», lit-on dans le communiqué de la plateforme. «Ce trimestre, l'on gagne, en moyenne, 2 m2 sur les appartements depuis le trimestre dernier au niveau national. Les superficies sont plus importantes dans la plupart des grandes villes, sauf pour Marrakech et Agadir qui continuent de voir diminuer les superficies moyennes avec -1m2 en moyenne.» Quant au confort intérieur, poursuit la même source, on passe de 55% à 48% d'appartements avec balcon ou terrasse, et de 66% à 57% de villas avec piscine. Cependant, Mubawab prévient que ces indicateurs devront être surveillés durant les mois à venir. Kevin Gormand, CEO et cofondateur de Mubawab, souligne que «ce tensiomètre s'inscrit dans le cadre de notre ambition d'apporter plus de transparence sur le marché de l'immobilier. L'activité de la location longue durée au Maroc observe une réelle transformation, tendant un peu plus vers les biens meublés. Le confinement a également changé la donne depuis le deuxième trimestre 2020, en poussant les Marocains à se projeter dans des biens avec des aménagements plus spécifiques». Notons que les observations remontant de cette étude correspondent à des logements destinés à l'habitation de location, annoncés sur le portail entre juillet et septembre 2020. Sont exclus les biens à usage commercial, les biens fonciers, les fermes, les riads et les biens à la vente. Mariama Ndoye / Les Inspirations Eco