L'accélération de la capitalisation des entreprises est aujourd'hui plus qu'une exigence, c'est une nécessité, a indiqué, lundi à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj. L'allégement des conditions pour les opérations de structuration et d'apports en capital permettra de faire émerger une nouvelle génération d'entreprises solides, compétitives qui pourra porter les projets industriels de substitutions aux importations et le « Made in Morocco », a précisé M. Alj lors d'un point de presse consacré à la présentation des propositions de la CGEM pour la Loi de Finances 2021. « La trésorerie des entreprises pâtit fortement de la crise et pour nous, il est logique et primordial de recouvrer les créances dues par l'Etat, avant de s'orienter vers d'autres financements », a-t-il fait remarquer, notant, à ce titre, que la réforme de la TVA est « un impératif majeur et urgent ». S'agissant du volet social, M. Alj a noté que celui-ci est d' »une grande priorité » et représente une part importante des recommandations. « Sans le capital humain, la chaîne économique ne pourra aller de l'avant. Maintenir les emplois, encourager les recrutements, stimuler la demande,… sont au coeur de nos propositions pour cette LF 2021 », a-t-il insisté. Par ailleurs, M. Alj a souligné que la CGEM a placé le maintien des acteurs encore en activité au cœur de ses préoccupations, car malgré un contexte très délicat marqué par le manque de visibilité, ils se sont battus, a-t-il dit, pour « assumer leur responsabilité de maintenir l'emploi ». « La résilience de notre économie tient donc à la survie de ces acteurs que nous devons soutenir plus que jamais à travers des mesures audacieuses leur accordant un carnet de commande stable et des aides ou incitations leur permettant de renforcer leurs capacités productives actuelles », a-t-il assuré lors de cette rencontre organisée également en mode visio-conférence. « Nous sommes conscients que nos propositions constitueront un défi pour le budget de l'Etat, mais elles sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont avec », a relevé le patron des patrons. Pour cette Loi de finances, la CGEM s'est fixé cinq priorités à savoir, la préservation du tissu productif et de l'emploi, le soutien à la demande et à l'appui social, la reconstitution des fonds propres pour les entreprises, le soutien de la trésorerie des entreprises et la simplification de la relation avec l'administration et les administrés. Ont pris part à cette réunion, le vice-président général de la CGEM, Mehdi Tazi, le vice-président de la CGEM et président de la Commission Fiscalité et Douane, Hakim Marrakchi, le vice-président de la Commission Fiscalité et Douane, Abdelmajid Faiz, le président de la Commission Sociale, Hicham Zouanat et le président du groupe CGEM à la Chambre des Conseillers, Abdelilah Hifdi.