Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia Margallo, a loué la collaboration du Maroc durant le délogement des migrants de l'île de Terre, lundi dernier. Dans une déclaration à une radio espagnole, Margallo a qualifié l'acte du Maroc de généreux, puisque les personnes délogées ne sont pas originaires du Maroc, ce qui n'a pas empêché les autorités marocaines de prêter main forte aux forces espagnoles pour les évacuer du rocher inhabité. Le chef de la diplomatie espagnole a souligné que c'est la première fois que les deux pays mènent une action conjointe, et ce dans un geste «d'extrême générosité» de la part du royaume, a précisé le diplomate en chef, indiquant au passage que l'opération a été menée en vertu d'un accord bilatéral datant de 1992. Le haut responsable espagnol a souligné qu'il est en contact permanent avec ses homologues marocains et que les relations bilatérales sont «splendides», depuis la première prise de contact entre les deux gouvernements. Dans son intervention sur les ondes espagnoles, le ministre a passé en revue les différents aspects de cette collaboration étroite, citant en guise d'exemple, le soutien apporté par le Maroc lors des incendies forestiers survenus aux Îles Canaries et les efforts des forces marocaines pour lutter contre le trafic de drogue, entre autres dossiers où le Maroc s'est révélé être d'un grand secours à son voisin ibérique. De surcroît, Margallo a lancé un appel en direction de l'Union européenne, afin qu'elle porte son aide pour atteindre une solution durable à ce problème et pour éviter que ces incidents d'occupation d'îlots déserts sous souveraineté espagnole ne se reproduisent. D'ailleurs, il a affirmé son intention de faire un exposé de la situation à ses homologues européens, lors de son prochain déplacement à Strasbourg, pour solliciter l'appui de l'UE. De la même manière, Margallo a rappelé que durant la prochaine rencontre de haut niveau maroco-espagnole, les deux partenaires aborderont, d'une manière réfléchie, les meilleurs moyens à même de lutter contre cette nouvelle porte d'entrée des immigrés irréguliers.