Après la société civile, c'est au tour de la classe politique d'entrer dans la danse. À commencer par le groupe parlementaire de l'USFP (Union socialiste des forces progressistes) à la Chambre des représentants, qui vient d'envoyer une lettre ouverte à la Fondation Robert-Kennedy. Dans cette missive signée par Ahmed Zaidi, président de l'équipe parlementaire de cette formation de l'opposition, les députés du parti de la rose appellent la fondation à «faire preuve de responsabilité dans l'exercice de sa mission». Les socialistes attaquent la fondation dirigée par Kerry Kennedy, nièce de l'ancien président américain John F. Kennedy, sur plusieurs points ayant entaché sa visite, notamment sur le fait que des membres de cette délégation aient élu domicile chez Aminatou Haidar, militante déclarée de la cause indépendantiste du Polisario. Ce qui, font-ils savoir, «bafoue» le principe de neutralité, sans parler de la sélection opérée par la fondation dans la rencontre des personnes et associations sur place. Le chef de file des socialistes au Parlement dénonce aussi les déclarations de certains membres de la délégation appelant à «conférer à la Minurso des prérogatives lui permettant de surveiller la situation des droits de l'homme». Il y voit «un dépassement» par rapport à la nature de la mission de la délégation, non sans rappeler à ce propos, que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé, lors de son récent entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, qu'il n'envisage aucune modification concernant les termes de sa médiation. En plus de s'étonner du silence de certaines ONG concernant les droits de l'homme et les réformes politiques avancées que vit le Maroc, Ahmed Zaidi interpelle enfin la Fondation Kennedy sur la situation des populations vivant dans les camps de Tindouf. Retour de Mustapha Salma Les camps de Tindouf qui risquent de voir le retour prochain d'une de ses ex-personnalités influentes. À savoir, l'ancien inspecteur de la police du Polisario, Mustapha Salma. En effet, l'homme qui observe une grève illimitée devant les locaux du Haut-commissariat aux refugiés (HCR) à Nouackchott depuis deux ans, vient de faire part de son intention de retourner dans les camps de Tindouf. Une décision qu'il entend mettre à exécution dès cette semaine. «J'ai à maintes reprises, rappelé le HCR de la nécessité de résoudre mon cas, mais malheureusement la réponse du bureau du HCR à Nouakchott était très décevante». L'agence onusienne indique ne pas être en mesure de régler la situation de l'ex-agent du Polisario, qui se retrouve, non seulement dans l'impossibilité de retrouver les siens dans les camps, mais aussi de pouvoir regagner le Maroc. Concernant cette dernière option, il affirme faire face à un «problème de passeport» pour regagner le royaume. Au Maroc, l'ex-détenu espère, si le retour lui est permis, rencontrer les membres de la Fondation Kennedy pour leur exposer son cas.