Le mois de ramadan est derrière nous et la fin des vacances approche à grands pas. Plus que deux semaines et ce sera la grande rentrée économique, politique, parlementaire, scolaire... Une nouvelle saison démarre, avec ses défis, ses challenges, ses difficultés et ses espoirs. Inutile de rappeler que le Maroc est très attendu, à plusieurs niveaux. Croissance, emploi, éducation, jeunesse, régionalisation et surtout, une loi de finances 2013, qui devrait clairement marquer les territoires de la politique générale du cabinet Benkirane. Après huit mois d'adaptation et de prospection, le gouvernement a maintenant l'obligation de traduire les promesses faites au peuple devant le Parlement en actions concrètes ou du moins en début de solutions. Certes, le vent n'a pas vraiment soufflé du bon côté depuis l'accession au pouvoir du cabinet Benkirane, mais les ministres en poste l'ont compris, la meilleure façon d'aborder la communication de crise est la transparence. Le gouvernement sait pertinemment qu'il a plusieurs dossiers chauds qui l'attendent pour la rentrée et a tout intérêt à éviter les polémiques politiciennes. Les critiques et autres provocations de l'opposition sont le propre de l'exercice politique. Le PJD, quand il était de l'autre côté de la barrière, ne ménageait pas non plus les partis au pouvoir. Cependant, l'art est de savoir bien doser et surtout ne pas se tromper d'ennemis et de priorités, afin d'arriver à bon port. Car c'est de cela qu'il s'agit. Le Maroc est appelé à relever de gros défis et Benkirane sait que la rentrée ne sera pas de tout repos. Il n'aura pas droit à l'erreur et devra profiter de ses vacances, aussi courtes soient-elles, pour mettre au point sa stratégie. Espérons que son séjour en terre sainte lui apportera la sérénité et l'inspiration qui lui seront nécessaires.