Les économistes istiqlaliens admettent que la situation économique nationale est critique. “Nous avons une loi de finances 2012 avec des mesures intéressantes, mais la conjoncture a évolué très rapidement depuis quelques mois", ont-il souligné, ce mercredi soir à Casablanca, lors d'un débat organisé par l'Alliance des économistes de l'Istiqlal. Du coup le Maroc se retrouve aujourd'hui hui dans une situation où les risques qu'il encoure deviennent imminents. Comment on est on arrivé là ? Pour Adil Douiri, président de l'Alliance, la principale raison vient des plans destinés à renforcer notre chiffre d'affaire export. “Ces plans ont été bien faits, mais leur mise en œuvre s'est avérée très lente. Or, sous l'effet de la hausse du pouvoir d'achat et des prix du pétrole, l'import a explosé et c'est ce qui crée le déséquilibre", souligne Douiri. Pour lui, "il est urgent de corriger la situation en revoyant le rôle de l'Etat qui doit s'impliquer davantage dans la mise en œuvre des stratégies plutôt que d'investir essentiellement dans les infrastructures". Selon l'ex-ministre et actuel patron du groupe Mutandis, "c'est la seule solution qui permettra de soutenir le chiffre d'affaires à l'export et remédier ainsi à la lenteur de la mise en œuvre des stratégie sectorielles nationales".