L'Université privée de Fès (UPF) vient de se distinguer avec deux projets retenus dans le cadre du programme de soutien à la recherche scientifique et technologique Covid-19 lancé par le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Les soumissions de projets se sont organisées à travers des pôles universitaires régionaux permettant de constituer au sein de chacun d'eux un écosystème de recherche multidisciplinaire, réactif et capable d'initier et de développer des études et des recherches appliquées pour relever les défis du Covid-19. Dans ce sens, les chercheurs du pôle universitaire des Régions Fès-Meknès, l'Oriental, Drâa-Tafilalet comprenant en plus de l'UPF, les universités USMBA, UMI, AUI, UMP et UEMEF ainsi que l'Ecole nationale d'architecture de Fès et l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès ont répondu massivement à ce programme par la soumission de plusieurs projets de recherche dont 56 ont été très fortement recommandés par le pôle parmi lesquels figurent 4 projets de l'UPF. Après évaluation par les experts du CNRST, 16 projets de recherche, dont 2 projets portés par l'UPF, ont été retenus pour financement dans le cadre de ce programme permettant ainsi à l'UPF de réaliser la meilleure performance en pourcentage de projets retenus (50%). À travers ces projets de recherche, l'UPF vise une production de connaissances scientifiques originales se basant sur des approches multidisciplinaires permettant de traiter plusieurs aspects et impacts de cette pandémie. En effet, l'UPF place la recherche scientifique parmi les principaux axes de sa stratégie de développement car elle constitue d'une part, le pilier primordial de l'ancrage régional et national de l'université et d'autre part un élément fondamental de son rayonnement et sa renommée à l'international. Des projets à fort impact socio-économique Les deux projets de recherche sélectionnés par la CNRST portent sur deux visions distinctes. Le premier projet concerne la réalisation d'un «plan de relance de la chaîne de valeur/Régions de Fès-Meknès et l'Oriental». Présenté par Pr Belgaid, responsable scientifique du projet avec une équipe de 8 chercheurs, ce projet offrira à l'UPF, l'occasion de préparer des livrables qui seront opérationnalisés, des stratégies pratiques que les entreprises peuvent mettre en œuvre (plans de relance, choix des secteurs, mesures d'accompagnement bancaires et fiscales, dopage de la demande intérieure, investissement dans l'import substitution, etc.). Ce projet se démarquera aussi par des prescriptions théoriques pour présenter des plans d'action empiriques et techniques destinés à promouvoir les leviers de la croissance, de la reprise d'activité et de l'ouverture de nouveaux créneaux de compétitivité pour notre industrie nationale qui va créer plus de valeur, du moment que sans industrie, il n'y a pas de création de valeurs et sans cette création il n'y a pas de croissance et de création d'emplois. Repenser l'habitat Le deuxième projet, lui, vise à mettre en lumière les limites du logement social au Maroc et ses problématiques amplifiées par la crise sanitaire. Intitulé «les conséquences du confinement sur la conception et l'usage des espaces domestiques. Cas de l'habitat social au Maroc», ce projet porté par Dr. Laaroussi, en collaboration avec des chercheurs des différents établissements du pôle 4, s'attellera à démonter qu'une autre approche est possible pour penser différemment le logement social au Maroc. En d'autres termes, il s'agit de proposer de nouvelles formes d'habiter à l'épreuve du confinement et de la distanciation sociale. Ainsi, ce projet proposera un nouveau modèle du logement social post Covid-19 pour le Maroc, permettant un glissement de paradigme de l'habitat vers l'habitant. Il est à noter que depuis plus d'une dizaine d'années, des efforts incessants dans le domaine de la recherche scientifique ont été fournis par les équipes de l'UPF pour mettre en place les structures et les programmes à même d'assurer son développement. De telles actions se sont concrétisées par l'organisation de plusieurs conférences et colloques internationaux, un nombre respectable de publications par enseignant-chercheur dans des journaux indexés et des innovations technologiques primées dans le cadre de concours et compétitions internationaux.