C'est à l'américaine que l'approche est en train de s'opérer: en catimini, mais de façon très efficace. Plusieurs hauts responsables du groupe General Electric (GE) ont démarré, hier, une visite de travail de trois jours au Maroc, durant laquelle ils devraient rencontrer plusieurs responsables publics et privés du royaume. Abdelilah Benkirane, le chef de gouvernement, a ainsi été le premier à les recevoir. Au menu des discussions : énergies, finances, santé, aviation etc... GE est finalement venu manifester des ambitions sérieuses d'investissements dans tous ces secteurs- et plus si affinités-, constituant son portefeuille d'activités. S'il est encore bien prématuré d'annoncer les retombées de cette visite, il est tout de même certain que le géant américain a des visées très ambitieuses pour le marché local. Et les opportunités ne manquent pas pour chacun des domaines d'intervention de GE. L'énergie, en particulier celle renouvelable, devrait être à la tête des priorités du groupe au Maroc. Une projection d'autant plus pertinente, si l'on connaît le peu de présence jusque-là manifestée, de l'expertise américaine dans la course aux projets des deux grands programmes, solaire et éolien lancés par le Maroc. La branche «energy infrastructure» de GE se pré-positionne d'ailleurs parmi les références mondiales dans le développement, la réalisation et le perfectionnement des produits et technologies destinées à l'exploitation énergétique des ressources éoliennes, gazières ou hydroélectriques. L'aviation pourrait également être une bonne entrée en matière pour le marché marocain – le secteur vient à peine d'entamer son essor en termes d'investissements. Pour l'heure, la présence du groupe sur le marché local ne se manifeste qu'à travers quelques contrats de fournitures d'équipements sur des projets locaux d'infrastructure. Ce fut le cas pour le projet du pont Moulay Hassan sur le Bouregreg, réalisé par la SGTM, auquel le groupe américain a fourni des solutions LED destinées à éclairage. À l'échelle régionale, c'est plutôt en Algérie où l'enseigne dispose de sa seule représentation en Afrique du Nord. Le groupe semble en tout cas bien parti pour renforcer sa présence au Maghreb, en quête sans doute, de nouvelles passerelles de croissance pour dépasser la barre actuelle des 150 MM$ de chiffre d'affaires.