En ces temps exceptionnels, la musique est là, partout et sous toutes les formes. Les artistes sont créatifs. Les concerts en ligne, les live, les albums disponibles encore plus sur toutes les plateformes. Sélection… Le cadeau d'Ahmed Soultan En ces temps de confinement, l'auteur compositeur et interprète marocain propose un titre métissé et vitaminé. «Let you know», un featuring avec Waje des plus rafraîchissants. Le Prince de l'Afrobian made in Morocco propose un son riche, qui respire la beauté de l'Afrique. Inspiré et inspirant, Ahmed Soultan ne cesse de surprendre ses fans. Artiste sans frontières, fidèle à sa Taroudant natale, le musicien marocain s'enrichit des collaborations et des sons du berceau de l'humanité pour créer sa signature Pop africaine et marocaine. L'occasion de revenir sur tous ses morceaux ensoleillés en ces temps de confinement. La magie de Nabyla Maan Celle qui mélange le Jazz au patrimoine andalou avec autant de subtilité propose quelques concerts en live et en acoustique. Sa voix profonde sublime la guitare de son compagnon de vie et de scène Tarik Hilal. En reprenant le patrimoine andalou à leur sauce, le duo a participé fortement à démocratiser l'héritage ancestral marocain en lui donnant un coup de jeune. Entre «Lamabda» ou «Leghzal Fatma», Nabyla Maan propose également des collaborations entre les deux rives de la Méditerranée. «Dalal Al Andalus» est composé de 8 chansons épurées, concoctées avec amour et sophistication. La musicienne explore les musiques marocaines à travers trois grands styles ; Tarab Andaloussi, Tarab Gharmati et Melhoune. Ce projet d'album né de la passion de Nabyla Maan pour les musiques traditionnelles marocaines est le résultat de trois ans de recherche et d'expérimentations où elle a côtoyé de grands maîtres et spécialistes de musiques traditionnelles et a été entourée de son équipe composée principalement de Tarik Hilal, co-producteur de l'album ainsi que de Nor Eddine Bahha, spécialiste de jazz et auteur de l'ouvrage Jazzology sur la théorie de l'harmonie dans le jazz. Des chansons à écouter en boucle. L'optimisme de Jonathan Roy Déjà avec son dernier album «Mr. Optimist Blues», sorti en 2017, Jonathan Roy apportait un vent de bonheur au monde Rock Pop avec une musique qui voyage comme lui. «Je suis parti dans le but de mieux me connaître et le fait d'être seul m'a aidé à faire le point sur ma vie. En plus, comme j'étais avec mon chien, jamais je ne me suis senti totalement seul. Et il y avait aussi la musique ! Ce voyage m'a inspiré plusieurs titres de mon album». Le musicien québécois ancien joueur de Hockey à la voix rauque et profonde revient avec «Keeping me alive». C'est l'occasion d'écouter cette chanson en boucle et de retrouver l'univers particulier de ce nomade pour qui «less is more». Une belle philosophie en temps de confinement. Le sourire d'Alanis Morissette La plus grunge des chanteuses 90s vieillit bien. Celle qui est à l'origine de l'un des albums les plus forts «Jagged Little Pill», de toute sa génération, Alanis Morissette sort un nouvel opus dont le titre phare est «Smiling». L'auteure compositrice interprète et musicienne de talent conseille de toujours continuer à sourire et à avancer quoi qu'il arrive. Celle dont l'album fait l'objet d'une comédie musicale à Broadway, reportée à cause du virus continue à donner du baume au cœur à travers sa musique, à écouter sans modération. Le feu de Nella Rojas «Me llamo Nella» prévient la chanteuse vénézuélienne au cas où le monde ne l'aurait pas encore intégrée. Un mélange de musiques traditionnelles latines américaines, d'airs de flamenco soit un mélange délicieux et envoûtant. Elle a été révélée au monde par Asghar Farhadi dans son dernier opus aussi andalou qu'iranien : «Everybody knows». La voix inclassable de la chanteuse qui a déjà empoché un Latin Grammy incite au voyage. Avec des titres forts comme «Voy» ou encore «Voveré a mi tierra», Nella Rojas jongle entre les titres acoustiques guitare voix ou encore des titres un peu plus étoffés en sonorités modernes et ancestrales. Zara McFarlane, faisceau de lumière Quand le Jazz rencontre les musiques traditionnelles des Caraïbes, cela donne la virtuose Zara McFarlane à la recherche de son héritage sur les traces de ses ancêtres. «Meilleur Jazz Act» aux MOBO Awards, elle signe son premier album en 2010 après de nombreuses collaborations avec Gary Crosby, Soweto Kinch ou Jazz Jamaica All Stars. Son titre «Fisherman» rappelle une certaine Nina Simone ressuscitée. Dans son troisième album, «Arise», la chanteuse dévoile sa vision singulière de la diaspora jamaïcaine et des connexions entre les cultures. La fête selon Bob Sinclar Le DJ français propose des concerts maison tous les jours, à 13h (heure marocaine) pour le plus grand bonheur de tous. Devenu le rendez-vous à ne pas manquer en ces temps de confinement, Bob Sinclar est le premier surpris du succès que ces sessions live ont eu. Des millions de personnes se donnent rendez-vous dans son studio parisien, en face de chez lui. «Je travaille toute la journée, je ne me rendais pas compte à quel point c'était un travail à part entière. Je passe des heures à travailler les enchaînements, à chercher des morceaux», confie le DJ à Konbini. Du bon son funk, électro à l'ancienne, le DJ propose des sessions vinyles délicieuses. La douceur de Johnny Flynn Quoi de mieux pour vous bercer que de bons morceaux Folk purs ? C'est ce que propose le britannique Johnny Flynn d'origine sud-africaine, veille âme de la musique qui propose de faire voyager dans un univers Folk rock riche en mélodies mélancoliques et en paroles métaphoriques. Multi-instrumentalistes, il se fait connaître avec le groupe The Sussex Wit tout en poursuivant une carrière solo dans le cinéma. Autant acteur que chanteur, il est les deux dans «Song one», aux côtés d'Anne Hathaway. Il envoûtera de son timbre particulier et du pouvoir de ses compositions comme «The Water» ou «Einstein's idea». La force tranquille d'Adam Naas Voix envoûtante qui a ce pouvoir d'hypnotiser une audience dès les premières notes, telle est la force de cet artiste tranquille. Pop mélancolique aux sonorités électro, Adam Naas propose un univers prenant sur fond de questionnements existentiels. «Golden Drop» ou «Come back to me», les titres de ce jeune musicien que l'on compare souvent à Prince ou Thom Yorke, se suivent sans se ressembler. Un clash musical à vivre. «Dans ma vie, j'ai toujours été confronté à ce clash de musique. J'ai eu Internet à la maison à 13 -14 ans, c'est le moment où tu te développes où tu développes ton identité. Au moins une partie en tout. Et elle s'est beaucoup faite à travers la musique. J'ai toujours eu beaucoup de musique dans mes oreilles, j'écoute de la musique tout le temps, partout, depuis mes 13 ans», avait confié le musicien surdoué lors de son passage à Jazzablanca. The Wanton Bishops ou quand Beyrouth a le blues Tourbillon de folie, le groupe libanais «The Wanton bishops» porté par le charismatique Nader Mansour est un cadeau à se faire en temps de quarantaine, histoire de ne pas voir les heures passer. Fraîcheur absolue, les titres habités et inspirés du groupe libanais parcourent à la fois l'héritage blues d'Amérique et les sons traditionnels du Liban. Un mélange de John Lee Hooker et Sabah Fakhri ce Nader Mansour à l'aise tantôt à la guitare tantôt au Oud et à l'harmonica. Un mélange détonnant qui donne la pêche ! «Ma musique ressemble à cette identité de crise qu'on a tous quand on est libanais. Le fait que l'on parle aussi bien français que mal l'arabe. On est paumé. J'ai voulu montrer cette confusion que c'est la seule base fédératrice qu'on a comme peuple parce que l'on a rien d'autre. De multiples religions, tellement de politiciens et aucune base pour construire une Nation. Sauf, à mon avis, cette confusion identitaire. Je pense que, si l'on peut en faire quelque chose de positif, on pourra enfin construire une Nation».