Il semble que le budget 2010 de la ville de Paris donne la priorité au volet social et aux énergies renouvelables. Ce budget intervient dans un contexte particulier, marqué par une majoration de l'ordre de 8% touchant quatre impôts directs : la taxe d'habitation, le foncier bâti et non bâti, la taxe professionnelle (TP). Cette majoration qui devrait arriver à terme en 2014 suit celle de 9% l'année précédente ainsi que la création d'une taxe foncière départementale en 2009. «Notre budget 2010 intègre pour la première fois en année pleine l'allocation Paris Logement pour les Parisiens qui consacrent plus de 30% de leurs revenus à leur loyer», précise Bertrand Delanoë, maire de la ville. Une allocation englobante D'un montant de 100 euros en moyenne, cette allocation toucherait potentiellement pas moins de 17.000 ménages. Quant au volet énergies renouvelables, la ville des lumières poursuit son ambitieux plan de doter la ville d'une surface équipée en panneaux photovoltaïques estimée à 200.000 m2 à l'horizon 2015. À cet effet, un budget d'investissement de 1,6 milliard d'euros est prévu en 2010, contre 1,5 milliard d'euros l'année précédente. Toutefois, il semblerait que les axes clés du budget 2010 de Paris ne fassent pas l'unanimité. L'UMP l'a même qualifié de «budget qui ne répond pas aux besoins des Parisiens», le président du groupe UMP municipal, Jean-François Lamour, ayant notamment appelé à un «moratoire de la hausse des impôts». Au niveau national et selon des chiffres provisoires publiés par la Banque de France, le déficit des transactions courantes de la France a augmenté à 4,5 milliards d'euros en octobre contre 4,3 milliards en septembre. Les investissements de portefeuille ont enregistré des entrées nettes de capitaux de 6,2 milliards. Les résidents ont investi pour 17,3 milliards après avoir réduit leurs placements de 19 milliards en septembre, tandis que les non-résidents ont acheté pour 23,5 milliards de titres français après 17,4 milliards, selon la Banque de France. Quant aux échanges de biens, le déficit s'est creusé pour atteindre 4,2 milliards d'euros, donnant raison au rapport du commerce extérieur publié la semaine dernière. Ce déficit est contrebalancé par l'excédent des revenus qui a atteint 1 milliard d'euros.