La météorologie au cours des derniers mois, l'arrêt brutal des pluies et la hausse de la demande climatique des cultures installées, font que le besoin en eau s'accroît. Cette situation inquiète les agriculteurs et s'invite aujourd'hui au parlement. Ce mercredi, en effet, les membres de la Commission des secteurs productifs au sein de la première Chambre se réunissent avec le ministre de l'Agriculture afin de recueillir sa présentation des mesures prévues par le gouvernement pour affronter le retard des pluies et les problèmes en découlant pour les éleveurs. Cette réunion se tiendra à l'initiative des groupes parlementaires du Mouvement populaire, de l'Istiqlal, du PAM et de l'USFP. Rappelons que l'arrêt précoce des pluies a perturbé les prévisions des agriculteurs qui s'estimaient bien partis pour une bonne campagne agricole. Dans une déclaration à la MAP, Abderrahman Naili, qui chapeaute la Direction régionale de l'agriculture de Casablanca-Settat (DRA-CS), expliquait que le cumul des pluies insuffisant et l'arrêt des pluies conjugué avec la hausse des températures affichées dernièrement, commence à être constaté sur les parcours, surtout au niveau des zones bours (pluviales) qui dépendent uniquement des pluies. Cependant, au niveau des zones irriguées que ce soit par la grande hydraulique ou par pompage, « la situation n'est pas encore alarmante ». L'expert affirme même qu'une augmentation des aliments de bétail est constatée sur le marché. A ce jour, les cultures les plus affectées par le déficit ou manque de pluie sont principalement les céréales et les légumineuses qui sont installées par les agriculteurs dans les zones bours, car au niveau de ces zones, ces cultures dépendent uniquement des pluies. Pour ce qui est des mesures prises pour atténuer les effets de ce déficit pluviométrique que connaît la campagne agricole, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, prévoit « un programme de lutte contre les effets du retard des pluies » dont la sauvegarde du cheptel est sa première priorité. Parmi les mesures prises par le ministère également, la subvention des semences certifiées, la poursuite d'assurance agricole des céréales, légumineuses, les cultures oléagineuses et les arbres fruitiers, le financement du secteur agricole et de l'industrie agro-alimentaire, la poursuite de l'opération Boudour avec le Crédit Agricole et la poursuite de l'encadrement et du conseil agricole. Il s'agit également de la poursuite de la protection sanitaire des végétaux, du contrôle de la sécurité sanitaire des animaux, des végétaux et des produits alimentaires dans la région et l'organisation des journées de sensibilisation.