L'intoxication médicamenteuse concerne 20 à 30% des cas d'empoisonnements, au Maroc. En effet, à en croire Rachida Soulaymani Bencheikh, directrice du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), après la nourriture et les piqures de scorpions, les médicaments sont le troisième facteur d'empoisonnement au Maroc. Lors d'une journée d'étude organisée à Rabat, le CAPM avance que «la plupart des intoxications se produisent dans les ménages et résultent de l'usage du paracétamol pour les enfants». «Il est à noter que ces empoisonnements sont généralement causés par des erreurs médicales ou dus à l'illisibilité de certaines ordonnances médicales pouvant induire le pharmacien en erreur», précise la directrice du centre, quand elles ne sont pas volontairement provoquées, notamment auprès des jeunes suicidaires. Ces derniers font le plus souvent appel à l'usage arbitraire de médicaments. Bencheikh a rappelé, à cette occasion, que le CAPM organise périodiquement des conférences animées par des spécialistes de la santé pour aboutir à des solutions pouvant contribuer à la lutte contre la hausse du nombre des empoisonnements.