Un effondrement de plus dans la médina de Casablanca. Trois personnes y ont effectivement trouvé la mort, lequel a causé cinq blessés dans l'affaissement d'une maison au quartier Moulay Youssef. Cet événement sinistre survient après un effondrement antérieur, qui avait emporté la vie de cinq personnes en mai dernier, dans le même espace, qui est celui de la médina de Casablanca. Selon des proches qui habitent près de la muraille de l'ancienne médina, dans le quartier populaire de Derb Maizi, la maison s'est effondrée en début de matinée du samedi 9 juin. C'est le Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd qui a accueilli deux blessés graves, souffrant d'un trauma crânien. Les trois autres blessés ont été transférés à l'hôpital préfectoral Moulay Youssef. Faut-il préciser que cet incident vient enfoncer le clou du phénomène de l'effondrement des maisons dans la médina de Casablanca, puisque plusieurs incidents du genre sont déjà survenus, dont l'effondrement de mai dernier. Sur ce point il faut rappeler que selon des statistiques officielles, plus de 79% des maisons de l'ancienne médina auraient plus de 50 ans. Pire encore plus de 66 constructions constitueraient réellement un danger imminent pour les habitants de ces maisons, et des habitations limitrophes. Ce n'est pas tout puisque la situation risque de s'aggraver à cause notamment du manque d'entretien et des constructions d'étages supplémentaires sans autorisation, qui continuent à fragiliser les habitations et à mettre en danger la vie des habitants. Sur le même registre, il faut souligner que le projet de réhabilitation de l'ancienne médina prévoyait une enquête foncière pour déterminer les habitations à détruire et celle à réhabiliter. Néanmoins jusqu'à présent cette enquête n'a pas encore été lancée. Suite à ce sinistre, le roi a ordonné la constitution d'une commission qui devra procéder à «un recensement exhaustif des habitations menaçant ruine à Casablanca et dans d'autres médinas du royaume». Aussi une réunion ministérielle présidée par le chef de gouvernement a-t-elle été tenue le même jour, et a décidé d'installer un programme d'urgence pour reloger les habitants des maisons menaçant ruine. Une enveloppe dont le montant n'a pas encore été arrêté est prévue pour ce projet. Pour rappel, les statistiques du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, estiment qu'entre 25 et 30% des ménages urbains résident dans des quartiers pauvres et sous-équipés. Ce n'est pas tout puisque plus de 13% des familles urbaines vivent dans des logements insalubres, ce qui est chiffré par le département de l'Habitat à plus de 556.000 ménages dont 170.000 vivant dans des bidonvilles. À cela s'ajoutent près de 144.000 ménages installés dans des unités menaçant ruine.