L'appel d'offre international relatif à la mise à niveau de la gare Casablanca-Port a été remporté par une entreprise espagnole. Un marché consistant pour cet opérateur dont, pour l'instant et en dépit de plusieurs relances sur les deux rives du détroit, l'identité demeure encore inconnue. Pour autant, les pronostics penchent pour l'entreprise Ardanur Ingeneria S.A, partenaire depuis quelques années déjà l'Office national des chemins de fer (ONCF), alors que le management de cette société dément cette rumeur. Pour ce marché, l'entreprise en question se donne les moyens de satisfaire ce projet puisqu'elle vient de se faire octroyer par le gouvernement espagnol, à la suite du Conseil des ministres tenu vendredi dernier, un prêt de 3,3 millions d'euros qui lui permettrait de remplir ses engagements dans ce projet. Selon le communiqué du gouvernement espagnol, ce prêt revêt un caractère particulier étant donné que ce projet représente une première pour une entreprise espagnole dans ce secteur au Maroc. Cette ligne de crédit est destinée au financement à 100% d'un projet clef en main, de modernisation des installations ferroviaires de la gare casablancaise à travers la mise en place d'un nouveau système de signalisation. Actuellement, le dispositif de contrôle des voies est mécanique et s'appuie en grande partie sur le facteur humain. Le projet décroché par l'entreprise espagnole devrait contribuer à la mise en place d'un système de signaux complètement électronique, lequel permettra d'éviter les erreurs humaines et par conséquent renforcera la sécurité des liaisons ferroviaires. De surcroît, le projet prévoit l'augmentation de la capacité d'accueil de cette gare ferroviaire par l'installation de nouvelles voies principales et de voies de triage. Pour revenir au crédit autorisé par le gouvernement espagnol, cette enveloppe budgétaire provient du Fonds pour l'internationalisation de l'entreprise (FIEM), selon lequel, l'octroi de cette ligne de financement s'appuie sur plusieurs critères, dont deux d'importance. Il s'agit de l'intérêt que représente le projet en lui-même et la solidité des relations avec le pays récepteur. Mais aussi, de la présence du Maroc dans la liste établie par l'Espagne des pays prioritaires dans le cadre du Plan intégral de développement de marchés facilite la tâche aux entreprises espagnoles désirant bénéficier de ce fonds. Doté d'un capital de 500 millions d'euros, la ligne de crédit concédée au projet national est le premier prêt accordé par ce fonds au titre de l'année 2012.