Les étudiants marocains en Espagne seront-ils épargnés de la mesure du gouvernement Rajoy stipulant la hausse des frais d'inscription dans les universités espagnoles pour les étudiants non communautaires ? C'est du moins le message diffusé par l'ambassade du Maroc en Espagne. Selon le conseiller culturel Amine Chaoudri, le Maroc fera prévaloir la convention bilatérale signée en 1982. En effet, l'article 4 de ladite convention stipule la réciprocité dans les universités espagnoles – et de facto marocaines – pour les citoyens des deux pays. En d'autres termes, les Marocains recevront le même traitement réservé à leurs semblables espagnols au sein des établissements espagnols. Consciente des répercussions négatives de l'annonce de l'augmentation des droits d'immatriculation sur le moral des étudiants marocains, la délégation diplomatique marocaine tente d'apaiser leurs craintes. «Nous voulons que les étudiants se concentrent sur leurs examens et nous confient la gestion de ce thème», rassure Amine Chaoudri. En effet, dès la publication au BO du décret, le service culturel s'est penché sur le dossier. Les responsables marocains ont entamé une série de réunions avec les présidents des universités espagnoles pour porter à leur connaissance l'existence de ce traité bilatéral et les y sensibiliser . Ceux-ci ont rallié la cause marocaine et ont reconnu le principe de réciprocité. «Nous avons eu de leur part des retours satisfaisants. Si tout va bien, ce problème sera résolu dans les prochaines semaines», ajoute le conseiller. Le décret prévoyait une augmentation de 6.000 à 9.000 €, en fonction des régions autonomes, et devait toucher environ 3.000 étudiants marocains. Dans le milieu estudiantin marocain, la vigilance reste de mise tant qu'aucune annonce officielle n'est faite. Sur ce registre, les universitaires établis dans la péninsule ont lancé un appel à la mobilisation des parents des élèves poursuivant leur scolarité dans les écoles espagnoles présentes au Maroc.