Avec une forte dynamique commerciale qui s'est répercutée sur ses bénéfices et en dépit d'une hausse sensible du coût du risque, BMCI n'a finalement pas dérogé à la règle du système bancaire, au terme de l'exercice 2011. La Banque marocaine pour le commerce et l'industrie, qui présentait ses résultats annuels hier, affiche en effet des réalisations commerciales probantes qui ne manquent d'ailleurs pas de séduire les analystes. «Les réalisations de la filiale marocaine du groupe BNP Paribas ressortent favorables à l'issue de l'exercice 2011, profitant d'une gestion optimisée de sa marge d'intermédiation», commente-t-on auprès de BMCE Capital Bourse. Il faut dire que les chiffres présentés par le top management confirment la pertinence de la stratégie commerciale de la banque. Celle-ci, axée principalement sur l'accélération du rythme de développement du réseau, avec ses 40 ouvertures en 2011, pour atteindre le seuil de 300 points de vente au 31 décembre 2011, permet à BMCI de faire accroître de 11% l'encours des crédits distribués, pour atteindre les 58,4 MMDH. Parallèlement, l'exercice 2011 a été marqué par la poursuite de la mise en place de la plateforme Multicanal, un autre facteur permettant de concrétiser l'offensive commerciale de la filiale du groupe BNP Paribas, notamment sur les marchés des particuliers et des professionnels. Ceci n'aura en revanche pas pu combler l'impact de la crise de sous-liquidité, que vit le système bancaire, sur les dépôts de la banque. Cette dernière ne fait en effet accroître les dépots de la clientèle que de 4% à 51,9 MMDH. Pour compenser ce décalage entre la croissance des emplois et des ressources, BMCI a eu recours aux marchés des certificats de dépôts, lesquels s'avèrent aujourd'hui nettement moins coûteux que les efforts à concevoir pour la collecte des dépôts. Dans ces conditions, et grâce au renforcement de sa marge sur intérêt, BMCI affiche un PNB en hausse de 7,5% à 3,1 MMDH pour un RNPG de 831 MDH en progression de 3,3%. Cette dernière performance aurait pu être nettement supérieure, si ce n'est l'aggravation du coût du risque de la banque, qui s'est bonifié de 9,7% en consolidé, suite notamment à l'inclusion pour la première fois de celui de BMCI Crédit Conso. Notons par ailleurs, que sur le plan de la croissance externe et afin de conforter sa position d'acteur majeur du crédit aux particuliers au Maroc, la BMCI a renforcé sa participation dans le capital de Cetelem Maroc. Cette alliance de l'expertise de Cetelem dans le crédit à la consommation et la force du réseau d'agences de la banque devraient permettre à la filiale BMCI Crédit Conso de percer sur ce créneau fortement concurrentiel.