«Consolider les aptitudes en matière de préservation du patrimoine culturel». Tel est le thème choisi pour l'atelier de formation organisé par la Direction régionale de la culture de Souss-Massa-Drâa dont le coup d'envoi sera donné aujourd'hui au complexe socioéducatif de Taroudant. Cet événement s'inscrit dans le cadre du programme du patrimoine culturel et des industries créatives 2008-2012. Mené par le ministère de la Culture et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), ce programme vise avant tout à renforcer les industries créatives dans les stratégies de développement humain, mais aussi à améliorer les conditions organisationnelles en matière de préservation du patrimoine culturel. «Cette session de formation s'inscrit dans le cadre de la mise en application de ce programme conjoint», tient à préciser Ahmed Oumouss, chargé de la direction du Centre national du patrimoine, ajoutant qu'il couvre uniquement cinq régions du Maroc. Il s'agit en l'occurrence de Souss-Massa-Drâa, Taza-Al-Hoceima-Taounate, Guelmim-Smara et l'Oriental. Cette session sera principalement destinée aux professionnels de la culture, aux acteurs associatifs et aux autorités locales. Ces derniers seront sensibilisés à la portée du patrimoine culturel en tant que levier de développement durable. Le programme se décline en trois principaux volets. Dans un premier temps, il est question d'une présentation du programme «Patrimoine culturel et industries créatives au Maroc (2008-2012)». Ce plan, dont le budget total est estimé à 5 millions de dollars, renforcera les actions entreprises par le ministère de la Culture disposant d'un budget modeste. Au menu également, deux ateliers de formation. Le premier mettra en exergue quelques expériences appuyées par des témoignages en matière de protection du patrimoine. Le second abordera la corrélation entre le patrimoine culturel et les principes de développement durable. Parmi les axes retenus, on peut citer la richesse et la diversité culturelle, les risques de dégradation, les enjeux de développement, les méthodes appropriées pour la préservation et les principaux acteurs intervenant dans le secteur. Quant au dernier volet, il permettra aux participants d'acquérir des compétences en matière de montage des projets culturels, de réalisation des études de marché et de promotion des activités génératrices de revenus. Signalons que ce dernier volet sera uniquement consacré aux représentants des communes locales et aux acteurs associatifs.