Décentraliser et diversifier. Tels sont les nouveaux défis que vient de se fixer la Morocco information technopark company (MITC), société gestionnaire du Technopark de Casablanca. Après près de neuf ans d'existence et de réussite dans le concept d'un centre dédié aux start-up des TIC, le management cherche à présent à capitaliser sur cet acquis et passer à un niveau supérieur d'actions. La stratégie est posée et les idées dégagées. La priorité sera donnée à l'expansion progressive sur l'ensemble du territoire national, histoire de dupliquer le modèle de réussite, ainsi qu'à l'ouverture vers d'autres secteurs d'activités porteurs. Sur ce dernier volet, «l'idée est de récupérer des bâtiments publics dans plusieurs villes du pays, et d'en faire des technoparks, exactement sur le même principe et concept que celui de Casablanca », explique Omar Balafrej, directeur général du MITC. Cette ambition est déjà en cours de réalisation à Rabat. Plus précisément, ce sont les locaux qui abritent actuellement le siège de l'Agence nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME), qui seront légués au MITC. L'Agence devrait en effet déménager sous peu, vers ses nouvelles infrastructures. «Le local peut paraître petit, mais pourra au moins accueillir entre 30 et 40 entreprises au démarrage dès le début l'année prochaine», relève Balafrej. Rabat aura, ici, le rôle de ville-pilote de mise en œuvre de ce projet de décentralisation. Le local, un casse-tête ? Ce centre permettra, entre autres avantages, aux entreprises déjà installées au Technopark de Casablanca, de disposer d'une antenne sur la capitale administrative et de créer ainsi d'autres emplois. «Si l'expérience s'avère concluante avec cette ville, la prochaine étape sera celle d'Agadir, au courant de la même année. On a d'ailleurs déjà eu l'accord des autorités locales qui adhèrent pleinement au projet», explique le directeur du MITC. Même si la volonté d'aller de l'avant est manifeste, ce dernier souligne toutefois la difficulté de disposer d'un local, malgré l'enthousiasme affiché des autorités de plusieurs communes à voir s'ériger un temple des TIC de ce genre dans leur localité respective. «Nous avons en effet rencontré beaucoup de maires et de walis de différentes villes qui nous disent qu'ils veulent bien d'un technopark. Mais, lorsqu'on leur demande de nous fournir gratuitement un local pour y abriter le centre (qui est d'utilité publique), ils sont beaucoup plus enclins à nous léguer des terrains sur lesquels tout reste encore à faire», explique Balafrej. Et d'ajouter : «Dans notre vision d'utilité publique, nous tenons beaucoup plus à débloquer de l'argent pour créer un service, que pour construire un mur». Le «green» en option L'ouverture à d'autres secteurs est également parmi les grands axes de développement de Technopark. Il s'agit de ne plus se limiter uniquement aux TIC, mais de s'intéresser progressivement à d'autres domaines activités à forte valeur ajoutée, comme les énergies renouvelables. Ce secteur est en plein développement dans presque tous les pays du monde, et s'annonce déjà comme l'une des activités phares créatrices de revenus dans les prochaines décennies. «Nous avons accueilli récemment quelques cabinets conseils en énergies renouvelables, qui sont plus précisément dans la catégorie TPE», indique Balafref. Le MITC ne compte pas s''arrêter là... «Nous avons beaucoup d'idées sur ce volet, comme recouvrir la façade de photovoltaïques. On n'attend que les fonds pour les exécuter», poursuit le responsable. À terme, il s'agit de faire du Technopark Casablanca une vitrine environnementale pour la ville.