Toujours empreints de spiritualité, les festivals de la ville de Fès la distinguent, le plus connu étant sans doute le Festival des musiques sacrées du monde. C'est chaque année que des ténors de la musique traversent le monde pour venir rendre hommage aux mélodies fassies et à l'histoire de la capitale spirituelle. L'ONU avait d'ailleurs salué la ville en 2001 pour son rôle majeur dans la promotion du dialogue des cultures et des religions. Aussi, du 8 au 10 octobre prochain, la fondation Esprit de Fès donne cette fois un rendez-vous très rythmé : le Jazz in riads, qui propose des concerts aux quatre coins de la ville. D'après le directeur artistique du festival, Jean Claude Cintas, «le festival a maintenant a atteint ses lettres de noblesse et prend une position importante au Maroc, voire à l'international». C'est que l'édition 2009 qui avait fêté les couleurs de la Méditerranée avait connu un grand succès et s'est assuré une couverture médiatique des plus larges. À grande réussite, nouvelles résolutions. «En cette année 2010, je propose de positionner durablement ce festival en donnant d'avantage de place au jazz par une triple programmation». C'est ainsi que Jazz in riads se déclinera pour sa 7e édition en conférences organisées durant les matinées, le festival «in» et le festival «off» l'après-midi et le soir. Du 8 au 10 octobre, donc, le festival invite tour à tour aux festivités, à la rencontre, au débat... à voir et à danser. Toujours labellisé «DjangodOr» (Trophées internationaux du jazz), Jazz in riads amassera les premières feuilles d'automne, sous le chêne multicentenaire sis à la Batha, à l'écoute d'artistes de tout premier plan, tels que Louis Winsberg Septet, Monica Passos Quartet, le Golden Gate Quartet, Hadouk Trio et Keltic Tales Quintet, tous les jours du festival, de 16h à 21h. Et puis viendra le soir pour confirmer ce que le jour a promis. Un «festival off» pour les concerts gratuits se déroulera à Bab Makina, lieu pouvant contenir des milliers de personnes, spécialement celles qui viendront écouter Amar Sundy Sextet, Post Image Sextet et Hindi Zahra Sextet. Rendez-vous aux jardins d'Al Batha Près d'une vingtaine (18 exactement) panneaux sur l'histoire du jazz, qui retracent les différents courants et influences de ce genre musical constituent l'exposition «L'arbre du jazz». Celle-ci est visible dans les jardins d'Al Batha à compter du samedi 9 octobre jusqu'à la fin du festival. Cette exposition de peinture de Philippe Baudoin et Isabelle Marquis a pour but de présenter les grandes lignes et les différentes facettes d'une musique unanimement considérée comme l'une des expressions majeures de l'art contemporain. Elle dégage aussi les «incontournables» du genre, autrement dit un certain nombre de noms indispensables qui ont changé ou marqué l'histoire du jazz : Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Billie Holliday, Louis Armstrong, Miles Davis et bien d'autres. Autre expression du jazz à Fès, la projection débat avec Romain Pomédio, réalisateur et directeur de la chaîne Cinaps TV, qui aura lieu samedi 9 octobre à lInstitut français de Fès. Au menu, la projection d'une interview de Didier Lockwood (parrain des DjangodOr) à propos de sa grande rétrospective autour des violons du monde. Un film de rencontre entre Didier Lockwood et des musiciens arabo-andalous