Décidément, Universiapolis continue d'aller de l'avant dans son projet de recherche et de développement appliqué à Agadir. En cours de semaine dernière, en effet, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn, a effectué une visite au campus de l'université internationale de la capitale du Souss. L'objectif consistait en la mise en oeuvre du projet de partenariat liant le centre de recherche public luxembourgeois «Henri Tudor» et le centre de recherche appliqué en innovation et valorisation (RDI) d'Universiapolis. «Cette coopération fructueuse affirme notre engagement pour la valorisation du capital humain et l'impulsion de la recherche scientifique, qui sont dans l'intérêt des deux parties», explique le ministre luxembourgeois. Du côté du groupe Universiapolis, «la vision est de faire du centre un instrument moderne pour le développement régional des capacités d'innovation par la recherche et l'exportation du savoir-faire luxembourgeois dans les économies émergentes africaines». Cette visite intervient en effet au moment où le groupe a complété son offre LMD à travers le lancement de son école doctorale à Agadir et l'opérationnalisation du centre de recherches, suite à une étude de faisabilité financée par le ministère des Affaires étrangères luxembourgeois, visant l'exportation du centre de recherche public (CRP) au Maroc. Ce sont justement les résultats probants de cette étude qui ont permis la création de cette entité, dont les modalités de financement seront définies par le ministère des Affaires étrangers luxembourgeois, suite à cette visite. À cet effet, l'appui portera essentiellement sur quatre activités appliquées du centre. Il s'agit de la valorisation des produits du terroir, notamment l'encapsulation d'un médicament dérivé de l'argan, qui sera breveté prochainement, la biochimie et la thérapeutique, les énergies renouvelables et le génie des procédés. Dans la même perspective, une convention de partenariat a été signée entre le pôle de compétitive «Haliopolis» et le centre de recherche pour le développement de la valorisation des ressources halieutiques, puisqu'un fond national dédié à ce sujet est en projet. Par ailleurs, le centre constitue en plus de l'incubateur des entreprises une entité autonome d'une superficie égale à 3.000 m2, située au cœur du campus universitaire. L'année écoulée a vu en effet le montage de l'équipe des chercheurs du centre. Elle compte plus de 40 enseignants-chercheurs et doctorants. Une équipe luxembourgeoise à d'ores et déjà formé ces chercheurs, à travers un tronc commun alliant management de l'innovation, du projet et de la méthodologie de la recherche. Faisant suite aux ateliers de travail tenus en janvier 2011 durant la visite au Luxembourg de la délégation marocaine, il a été défini un programme articulé autour de trois consignes. Il s'agit de déployer le mode de gouvernance du centre d'Agadir avec son management, de définir un business plan pour la mise en oeuvre de la stratégie initialement arrêtée lors de la visite et d'intensifier les liens entre les industriels luxembourgeois et marocains.