Mustapha Belahcen aurait giflé et craché sur une femme de la police nationale espagnole a affirmé El Pais hier mardi sur son portail électronique. Selon la version présentée par le journal madrilène, comme celle de la police espagnole, un confrère de l'agent «agressée» venu à sa rescousse est vite devenu la cible de l'étudiant marocain. D'après l'explication fournie par la police espagnole, Mustapha Belahcen s'est présenté au point de passage de Ferhana muni d'un passeport français et d'un sachet en plastique contenant un kilo et demi de sardines. L'agente lui a expliqué qu'au niveau de ce passage, il était nécessaire de présenter une carte d'identité où figure une adresse à Melilia sinon une carte de résidence délivrée à Nador. Car, poursuit la policière, seul le poste frontalier de Beni Ansar est une frontière officielle. Le reste des points de passage sont destinés aux voisins des deux localités. El Pais a signalé que les deux policiers ont été admis à l'hôpital et souffrent de blessures au niveau de l'œil, du visage et du bras. Lundi dans la soirée, la direction générale de la communication extérieure du ministère des Affaires étrangères a défendu la position espagnole dans un communiqué vite relayé par les médias de la péninsule. Le ministère a rejeté la version marocaine des faits soulignant que ce qui s'est produit ne correspond pas aux faits cités dans le communiqué marocain. En revanche, le département n'a présenté aucune autre version, se contentant de dire que cette affaire est entre les mains de la Délégation de Melilia, laquelle mène une enquête pour élucider les faits. El Pais a reconnu qu'il s'agit du troisième incident frontalier entre les deux voisins et ce en l'espace de 15 jours seulement. D'une autre part, les Etats-Unis ont mis en garde leurs citoyens afro-américains voulant se rendre en Espagne contre les préjugés racistes de la police espagnole, pouvant les conduire à une arrestation. Le département d'Etat américain, l'auteur de cette alerte sur son site web, a étayé son avertissement avec l'histoire de deux Afro-américains détenus, sans motif apparent, par la police de Barcelone et ayant même souffert de maltraitance.