Une levée de fond à l'international n'est pas à exclure durant l'année 2012. C'est en substance ce qui a filtré de la sortie médiatique, lundi dernier, du ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, et du ministre délégué au Budget, Driss Azami Idrissi. Le premier a déclaré pour l'occasion qu'«il n'ya pas d'urgence, mais que cette possibilité reste ouverte», et le second de surenchérir, en expliquant: «Aucune émission obligataire n'est encore à l'ordre du jour pour le moment. Toutefois, ce n'est pas à exclure». Aussi, si aucune sortie à l'international n'est encore prévue pour l'heure, cela reste une option sérieuse que l'Exécutif pourrait envisager. Une telle opération serait dictée par l'impératif de résorption d'un déficit record à 6,1%, le pire depuis les années 1980. Le maintien par le Maroc de son «Investment Grade» plaide pour une telle option, puisque cela permettrait au royaume de se financer sur le marché international à un taux avantageux.